lundi 15 février 2010

Folles soirées berlinoises !

Un week-end assez rigolo ma foi.

D'abord vendredi. Meeting at 10 à la Tanzfabrik pour aider de finir de remplir des enveloppes à envoyer à des VIP - programme du festival, lettre de Ludger (le "boss" de la Tanzfabrik) et programmes pour le mois de Mars. Pas passionnant en soi mais la dame avec qui je fais ça est vraiment sympa, on discute un peu c'est cool... Après-midi avec Shannon, quatre heures à discuter de pas mal de choses, à comprendre comment fonctionne son agenda, toujours voir ce que je peux faire pour elle pour les deadlines les plus proches comme pour organiser ses prochains mois : elle aimerait trouver d'autres lieux pour enseigner le craniosacral, des galleries pour son Spiral Pendulum, pourquoi pas d'autres festivals, lieux où possiblement se produire... Elle m'a expliqué que, l'an dernier, elle était arrivée à cette époque en ne sachant pas du tout ce qu'elle ferait à partir de septembre et qu'elle ne voulait surtout pas revivre la même chose.

Et puis j'avais envie d'un concert chouette pour danser. J'entends parler par ma coloc d'une soirée ska/reggae russe à Kreuzberg. Cherchant des gens pour m'accompagner, je me retrouve invitée à manger des pizzas - maison ! très bonnes !! - chez des collègues français, ramenant le planteur pas fini de l'apéro at home de la veille. Début de soirée avec Nico, Avrill et Karl, leur coloc adorable. Les deux premiers sont plutôt chauds du Köpi 137, squat punk à Kreuzberg également, où un concert se tient ce vendredi. La seule fois où j'ai voulu aller au Köpi, c'était avec Armelle, en pleine journée, et rien ne s'y tenait : nous sommes restées dans la cour, sans pouvoir entrer dans le bâtiment, une ou deux personnes nous regardant avec un air méfiant par les fenêtres des étages. C'était donc la première fois que je rentrais dans le Köpi. A savoir : salle de concert / bar, scène sympa, arrière salle avec un autre bar, quelques tables et un babyfoot.

Concert punk, of course, mais bonne musique, enfin vraiment pas dégueu. Des crètes bleues un peu délavé, j'en ai vu une ou deux. Le chanteur avait ptètre bien ses 50 berges, genre un peu vieux punk. Bassiste crêté, sangle de basse zébrée, marcel noir sur bras tout secs. Batteur avec chemise d'abord largement ouverte puis plus. De chemise. Oui, le punk, ça fait transpirer. On danse un peu, ça pogote juste devant la scène.

Puis on est allé squatter l'autre salle, plus propice à la discussion, à retrouver un autre Français et deux de ses colocs, et les gens de passage avec qui discuter, et les 50cl de bière à 1€70... 2h du mat', je me fais abandonner par mes collègues. Et reste jusqu'à 5h. A essayer de comprendre l'allemand, me (nous) faire rétamer par une punkette un peu vulgaire (à partir de 6 trous sur la gueule hors oreilles, je considère ça vulgaire, oui !) mais trèèèès bonne au baby (le genre qui, quand elle a la balle en attaque, marque systématiquement). Finir par aller prendre le métro, pas très fraîche, terrible envie de pisser. Monter dans le ring (cette ligne de métro qui fait le tour de la ville et qu'on appelle Yamanote à Tokyo ou assez originalement Circle line à Londres) qui doit m'amener chez moi. Demi-sommeil, juste pour entendre les stations défiler mais je ne suis pas loin. Plus qu'à une station. Mais pourquoi le métro ne redémarre pas ? De toutes façons j'ai trop envie de pisser pour bouger, on est bien d'accord, donc je vais attendre et IL VA BIEN FINIR PAR REDEMARRER !! ... Jusqu'à ce que le conducteur du métro vienne me stipuler de dégager (et un peu me réveiller, ok !) parce que c'était le terminus pour cette fois-ci (sans doute lié à l'horaire..) Me voilà donc sur le quai à moitié endormie à devoir attendre le prochain métro pour retrouver mon pieu. Mais d'abord, expédition au bout du quai. Pisser dans la neige au tout petit matin, des gars s'occupant des voies pas si loin mais peu à battre... Back home, couchée 6h30, pfiouuuu...

Fucked-up visite samedi aprem. Back home, puis aller retrouver Sophie qui était avec une copine à elle. Très gentille aussi, ptit bout de soirée de nanas à discuter, boire un coup de Martini (le faux Martini du Penny à côté de chez moi est vachement moins bon que celui de Monop, j'admets). Puis Craig - le coloc - qui rentre et eux deux commencent à se préparer pour la soirée. Et là je commence à me demander ce qu'il se passe. Lui a un ensemble noir, collant avec de larges trous sur l'avant des cuisses, moule bite et bretelles largement décoltées sur torse musclé (l'inverse aurait été d'un goût encore pire !) Froufrous en plastic noir sur les épaules, Ray-ban mode aviateur sur le nez. Et Sophie qui déplore de ne rien avoir qui puisse aller avec l'accoutrement de Craig et qui, un temps, dit qu'elle ne viendra pas. Puis Craig lui trouve une sorte de bustier avec des lanières en plastique, en dessous duquel elle ajoute un mini-short (plus proche du boxer, soyons honnêtes) à paillettes gris, porte-jaretelles et bas. En effet, ils sont un peu censés vendre leur cul.

Nous partons donc tous les trois en taxi (qui devait être compris dans leur "cachet") avec deux gros sacs de pommes qu'ils sont censés mettre en bouillie en marchant dessus, dans le cadre de la performance qu'ils proposent à cet endroit. Cet endroit où nous finissons par arriver, nous ajoutant sur la guestlist pour entrer et cherchant à l'intérieur un responsable, eux deux sapés quand même supra bizarrement, et moi les suivant docilement avec un sac de pommes. Jusqu'à ce que je les abandonne dans un endroit en les laissant gérer leur steak, me prenne une bière à aller boire, posée sur un caisson de basse qui faisait rebondir mes pieds et mes fesses à coup d'énormes vibrations. Observer la faune. En arrivant, je me dis rapidement "mmmm, plein de garçons !". Mais en fait y'avait que des garçons... Et moi et ma fucking new lesbian haircut. Alors je sais pas si vous avez déjà essayé de draguer en boite gay en ressemblant à une homo, mais franchement je me suis avouée vaincue d'avance !! Assez rapidement, Craig et Sophie en ont eu leur claque, ça se passait pas comme prévu, ils étaient arrivé trop en retard ou ce qu'ils devaient faire ne se passait plus. Nous voilà donc rapidement repartis, et eux qui veulent aller dans un autre club qui a l'air d'un vrai baisodrome d'après leur description. D'un coup, je me sens un peu fatiguée... Je vais reprendre le métro à Postdamer Platz (un des espaces laissés vacants par la chute du Mur et où trône aujourd'hui le très fashionable Sony Center).

Là, je tombe sur un jeune étudiant qui passe ses vendredis et samedis nuits dans le métro, à faire des enquêtes. Je lui réponds (il parle même un peu français !) et un type vient nous parler, genre une cinquantaine, chapeau de cowboy rose trop petit, pantalon à franges saumon. Il répond aux questions de l'enquête puis me demande d'où je viens. Lui vient de l'Orne (sans doute dans le top5 des départements les plus plouqueux de notre chère patrie) et parle Français avec un putain d'accent anglo-allemand. Il me laisse sa carte et tient un magasin (??) sans doute pas loin de là où je vis. Entre deux, il précise que sa tenue est due au carnaval... Robert - le petit enquêteur - me fait une french bise avant que je ne descende à Schönhauser Allee, pour reprendre le ring, Prenzlauer Allee, 39 Stargarder Strasse. So sweet home !

Hier, Flohmarkt (vide-grenier/placards/..) dans un bâtiment très central où ma coloc vendait quelques fringues. Nico et Avrill m'y rejoignent. L'endroit n'est pas immense et on en a vite fait le tour, mais au passage : des t-shirts Ziggy Stardust mais vraiment coupe mec et pas envie d'un t-shirt Ziggy à porter comme pyjama, un chinois avec un ensemble tout collant noir / cagoule (oui, vaguement sm - en fait il m'a fait penser au mec dans Pulp Fiction, celui qui est attaché dans le sous sol de chez Zed - Zed's dead baby, Zed's dead...), attaché à des barreaux par des ceintures, et c'est 1 centime pour mettre ou enlever une ceinture, 50 cts pour en acheter une. Trois fripes achetées, une offerte par une nana qui tenait vraiment à se débarrasser de son énorme châle en laine gris-clair : "Imagine, il est tard le soir.. Ou non, il est 6h, tu rentres chez toi, tu attends ton copain - j'ai pas de copain - ta copine - non plus, peut-être un chat.. - et tu vois tu poses le châle sur tes épaules en le laissant un peu glisser pour que ta jambe apparaisse entre deux, c'est à la fois confortable et très sexy." - "Je suis désolée, c'est vrai qu'il est joli mais je ne suis pas du tout sûre que ce soit mon genre, je ne saurai même pas comment le porter". 10 minutes plus tard, on repasse avec Avrill : "You don't have to buy it anyway, it's a present !!" Et me voilà donc avec ce châle qui me couvre les épaules et qui pourrait me servir d'écharpe si j'acceptais de ne plus bien voir devant moi.

Soirée posés chez Nico et Avrill, à boire du vin rouge en mangeant de délicieuses bolos. Réveil tardif aujourd'hui, boulot pour Shannon et à partir de demain ça repart sérieux : rendez-vous avec la dernière sur Skype le matin, Tanzfabrik et - enfin sûrement - bosser sur les archives l'aprem. Autre bon point : mercredi soir je rencontre une certaine Judith (j'adore ce prénom c'est dingue, même en anglais il sonne trop bien !) qui je pense fait le boulot que j'aimerais faire plus tard, et qui pourra peut-être m'encadrer à certains moments du stage, notamment quand Shannon sera à l'étranger ou en résidence.



"Too much is never enough !" - Sophie.

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