dimanche 21 février 2010

En vrac

Le spectacle au Chamaleon : c'était très plaisant. Huit sur scène, trois danseuses, quatre danseurs et une chanteuse. Six baignoires. Répertoire musical plus ou moins connu, dont Nude (Radiohead), Over my shoulders (chanson cachée du premier album de Mika) et The power of the gospel précédemment cité. Ce n'était pas complètemet un solo, puisque dans cette intro, à un moment arrive une deuxième guitare, et qu'un deuxième danseur est venu accompagner le premier. Des passages joliment chorégraphiés où viennent s'intercaler des numéros qu'on pourrait voir dans un cirque ou dans un cabaret, avec du grimpage sur ruban, un peu de trapèze. Deux mojitos et la rencontre d'Elisabetha et Judith. La dernière a 30 ans, elle a fait un master à peu près similaire au (au moins dans l'intitulé) mien et s'apprête à se consacrer entièrement à une compagnie de danse qui la botte, après s'être balladé entre pas mal de projets et de lieux. Oui, c'est un peu comme ça que j'envisage les prochaines années. Je pense qu'elle peut pas mal m'apprendre sur la manière d'administrer une compagnie de danse, ce qui me manque pour l'instant plus que cruellement. J'espère pouvoir la choper la semaine prochaine (et il se peut qu'elle m'ait payé mes mojitos car le barman nous avait légèrement oubliées et que je voulais rentrer)

Petite remise en question jeudi, à me demander par où prendre le truc. Mais comme dire que l'on sait pas faire, c'est trop facile, il faut faire, se planter, se faire corriger, recommencer et ainsi de suite. Merci Armelle. Je me colle donc à chercher des adresses de lieux à Lyon et à Grenoble , pour leur envoyer lundi un petit mail de présentation de Shannon, lien vers son site. Elle vient faire une semaine de cours dans chaque ville, et l'idée c'est de lui caler des rendez-vous avec différentes personnes pour peut-être se produire ou donner d'autres cours. Il faut aussi que je pense à un support en français, qui peut commencer par un texte pour elle avec traductions entre parenthèses, un truc pratique dont je rêverais en allemand, pour qu'elle puisse parler d'elle, simplement (elle se débrouille déjà un peu en français).

Dans ce qu'elle me demande, il est aussi question d'un budget sur un an. Aha, Bernadette, je pense à toi, mais faire des additions et concevoir un budget, c'est pas exactement pareil... (Au passage, je me rappelle de la dernière fois que j'ai utilisé Excel, en 4ème..) J'ai aussi repéré un festival en Roumanie dont les deadlines de dossier tombent très vite, et sur lequel j'ai commencé à taffer. Shannon m'en a reparlé, a je pense apprécié que je lui propose quelque chose et m'a indiqué comment reformuler certaines choses. Oui, c'est comme ça que ça risque d'avancer.

Jeudi soir je retrouve Karl, le coloc de Nico et Avrill avec qui on boit quelques coups avant de partir à une soirée. Il m'explique sa théorie du bordel : "quand quelqu'un arrive chez moi, il se sent bien, il n'a pas peur de s'asseoir, de foutre un peu son bordel et c'est cool. Dans les endroits trop rangés j'ose à peine m'asseoir.." On arrive ensuite dans un fat appart à Neukölln, dont j'ai surtout vu le fat salon avec pas moins de 4 canapés, un bar au milieu, pas mal de gens. Et une jeune fille magnifique à côté de laquelle je me retrouve assise, à qui je finis par glisser "you know I'm not into girls but you are just amazingly beautiful !" - elle me remercie.

"Incongru", le mot qui qualifierait Berlin selon Morgane et Anne-So. Pas mal trouvé ! Incongru, l'électro dans un Kneipe (Hausprojekt - projet d'habitation avec organisation de petits évènements du genre) qui passe la Macarena. On va donc au DiskoTrash. Tellement trash que ça vient des années 90, que Scatman (didadubdadubdub) les Allemands ont pas l'air de connaître. Corona et le Rythm de la night. Ein Zwei Polizei.. Rigolo, petite salle où les gens dansent, salle avec bar et canap et entrée avec d'autres canap. Oui, il y a toujours plein de canap à Berlin, je pense que c'est une des marques de fabrique des bars, des apparts... Parce que c'est trop dommage qu'ils trainent dans la rue, alors on les rentre pour s'y poser !

Hier je suis allée marcher sur un lac gelé avec des gens qui pêchaient dessus, grand soleil qui chauffe.

Le soir dans la baraque de Willem, jazz un peu bossa, chanté et parfois carrément chanson. Un concert où j'étais debout car arrivée tard, mais qui aurait mérité d'être un peu dansé, un peu déhanché, un peu rythmé du pied, de la jambe. Qui finit assez tôt, puis boire des coups en bas, manger de la Käsesuppe (soupe au fromage - bio, juste trooooop bonne). Rester avec la poignée de porte des chiottes dans la main et sortir par la fenêtre (petite fenêtre en hauteur, heureusement qu'il y avait un escabeau dans les toilettes !), avec en réception une nana qui finit par me parler en français puisque de fait, elle est française. Bon en fait j'aurai pu taper très fort à la porte et on pouvait m'ouvrir de l'extérieur, mais c'était quand même super drôle de passer par la fenêtre, c'est vrai ! Beaucoup de francophones d'ailleurs hier soir. Et un CD complet d'Aznavour chantant en allemand, avant que le guitariste du groupe aille balancer Abbey Road (c'était d'ailleurs assez marrant parce que grand, très mince, coupe de cheveux d'un autre temps et un vrai-faux air british) et se mette à triper sur I want you. Ma dernière conversation dans cet endroit parle de la coupure nette et légèrement abrupte de cette chanson. On part avec Anne, à pied, longtemps. Elle chope le S-Bahn alors que je suis à deux stations de chez moi. Je finis à pied, en suivant à vue de nez la voie de métro. J'arrive à 100m de chez moi sans m'y attendre réellement, agréablement surprise.

Cet aprem peut-être session peinture sur les murs de l'appart de Morgane, ce qui me ferait bien plaisir dans la mesure où je n'ai pas encore fait de peinture depuis l'arrivée et qu'il y a difficilement plus kiffant que peindre sur un mur !

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