A zieuter du coin de l'oeil pendant cinq ou six stations.
J'ai d'abord cru que c'était un mannequin en plastique. Un bon mètre 80, combi de ski blanche immaculée avec quelques bandes noires et bleu marine. Lunettes de soleil assez imposantes (il faisait nuit), cheveux décolorés avec un bon carré, des mèches de carton-gel sculptées autour du visage avec un effet "y'a beaucoup de vent derrière moi", deux retombant très graphiquement sur un verre des lunettes, le reste en queue de cheval. Un personnage de manga peut-être, bien futuriste - petit nez pointu, menton légèrement fuyant, peau très poudrée. Docs noires avec un peu de bombe et des lacets bleus. Casque sur les oreilles. La musique le fait bouger de manière presque robotique. Ca pourrait être de la trans. Ca pourrait être un trans. Il fait des gestes un peu bizarres.
Trois personnes arrivent pleines de bagages à côté de moi. Des Français. J'enlève mon propre casque et commente. Vous verrez beaucoup de gens au style incroyable à Berlin, mais celui-ci est juste hors catégories...
lundi 22 février 2010
dimanche 21 février 2010
En vrac
Le spectacle au Chamaleon : c'était très plaisant. Huit sur scène, trois danseuses, quatre danseurs et une chanteuse. Six baignoires. Répertoire musical plus ou moins connu, dont Nude (Radiohead), Over my shoulders (chanson cachée du premier album de Mika) et The power of the gospel précédemment cité. Ce n'était pas complètemet un solo, puisque dans cette intro, à un moment arrive une deuxième guitare, et qu'un deuxième danseur est venu accompagner le premier. Des passages joliment chorégraphiés où viennent s'intercaler des numéros qu'on pourrait voir dans un cirque ou dans un cabaret, avec du grimpage sur ruban, un peu de trapèze. Deux mojitos et la rencontre d'Elisabetha et Judith. La dernière a 30 ans, elle a fait un master à peu près similaire au (au moins dans l'intitulé) mien et s'apprête à se consacrer entièrement à une compagnie de danse qui la botte, après s'être balladé entre pas mal de projets et de lieux. Oui, c'est un peu comme ça que j'envisage les prochaines années. Je pense qu'elle peut pas mal m'apprendre sur la manière d'administrer une compagnie de danse, ce qui me manque pour l'instant plus que cruellement. J'espère pouvoir la choper la semaine prochaine (et il se peut qu'elle m'ait payé mes mojitos car le barman nous avait légèrement oubliées et que je voulais rentrer)
Petite remise en question jeudi, à me demander par où prendre le truc. Mais comme dire que l'on sait pas faire, c'est trop facile, il faut faire, se planter, se faire corriger, recommencer et ainsi de suite. Merci Armelle. Je me colle donc à chercher des adresses de lieux à Lyon et à Grenoble , pour leur envoyer lundi un petit mail de présentation de Shannon, lien vers son site. Elle vient faire une semaine de cours dans chaque ville, et l'idée c'est de lui caler des rendez-vous avec différentes personnes pour peut-être se produire ou donner d'autres cours. Il faut aussi que je pense à un support en français, qui peut commencer par un texte pour elle avec traductions entre parenthèses, un truc pratique dont je rêverais en allemand, pour qu'elle puisse parler d'elle, simplement (elle se débrouille déjà un peu en français).
Dans ce qu'elle me demande, il est aussi question d'un budget sur un an. Aha, Bernadette, je pense à toi, mais faire des additions et concevoir un budget, c'est pas exactement pareil... (Au passage, je me rappelle de la dernière fois que j'ai utilisé Excel, en 4ème..) J'ai aussi repéré un festival en Roumanie dont les deadlines de dossier tombent très vite, et sur lequel j'ai commencé à taffer. Shannon m'en a reparlé, a je pense apprécié que je lui propose quelque chose et m'a indiqué comment reformuler certaines choses. Oui, c'est comme ça que ça risque d'avancer.
Jeudi soir je retrouve Karl, le coloc de Nico et Avrill avec qui on boit quelques coups avant de partir à une soirée. Il m'explique sa théorie du bordel : "quand quelqu'un arrive chez moi, il se sent bien, il n'a pas peur de s'asseoir, de foutre un peu son bordel et c'est cool. Dans les endroits trop rangés j'ose à peine m'asseoir.." On arrive ensuite dans un fat appart à Neukölln, dont j'ai surtout vu le fat salon avec pas moins de 4 canapés, un bar au milieu, pas mal de gens. Et une jeune fille magnifique à côté de laquelle je me retrouve assise, à qui je finis par glisser "you know I'm not into girls but you are just amazingly beautiful !" - elle me remercie.
"Incongru", le mot qui qualifierait Berlin selon Morgane et Anne-So. Pas mal trouvé ! Incongru, l'électro dans un Kneipe (Hausprojekt - projet d'habitation avec organisation de petits évènements du genre) qui passe la Macarena. On va donc au DiskoTrash. Tellement trash que ça vient des années 90, que Scatman (didadubdadubdub) les Allemands ont pas l'air de connaître. Corona et le Rythm de la night. Ein Zwei Polizei.. Rigolo, petite salle où les gens dansent, salle avec bar et canap et entrée avec d'autres canap. Oui, il y a toujours plein de canap à Berlin, je pense que c'est une des marques de fabrique des bars, des apparts... Parce que c'est trop dommage qu'ils trainent dans la rue, alors on les rentre pour s'y poser !
Hier je suis allée marcher sur un lac gelé avec des gens qui pêchaient dessus, grand soleil qui chauffe.
Le soir dans la baraque de Willem, jazz un peu bossa, chanté et parfois carrément chanson. Un concert où j'étais debout car arrivée tard, mais qui aurait mérité d'être un peu dansé, un peu déhanché, un peu rythmé du pied, de la jambe. Qui finit assez tôt, puis boire des coups en bas, manger de la Käsesuppe (soupe au fromage - bio, juste trooooop bonne). Rester avec la poignée de porte des chiottes dans la main et sortir par la fenêtre (petite fenêtre en hauteur, heureusement qu'il y avait un escabeau dans les toilettes !), avec en réception une nana qui finit par me parler en français puisque de fait, elle est française. Bon en fait j'aurai pu taper très fort à la porte et on pouvait m'ouvrir de l'extérieur, mais c'était quand même super drôle de passer par la fenêtre, c'est vrai ! Beaucoup de francophones d'ailleurs hier soir. Et un CD complet d'Aznavour chantant en allemand, avant que le guitariste du groupe aille balancer Abbey Road (c'était d'ailleurs assez marrant parce que grand, très mince, coupe de cheveux d'un autre temps et un vrai-faux air british) et se mette à triper sur I want you. Ma dernière conversation dans cet endroit parle de la coupure nette et légèrement abrupte de cette chanson. On part avec Anne, à pied, longtemps. Elle chope le S-Bahn alors que je suis à deux stations de chez moi. Je finis à pied, en suivant à vue de nez la voie de métro. J'arrive à 100m de chez moi sans m'y attendre réellement, agréablement surprise.
Cet aprem peut-être session peinture sur les murs de l'appart de Morgane, ce qui me ferait bien plaisir dans la mesure où je n'ai pas encore fait de peinture depuis l'arrivée et qu'il y a difficilement plus kiffant que peindre sur un mur !
Petite remise en question jeudi, à me demander par où prendre le truc. Mais comme dire que l'on sait pas faire, c'est trop facile, il faut faire, se planter, se faire corriger, recommencer et ainsi de suite. Merci Armelle. Je me colle donc à chercher des adresses de lieux à Lyon et à Grenoble , pour leur envoyer lundi un petit mail de présentation de Shannon, lien vers son site. Elle vient faire une semaine de cours dans chaque ville, et l'idée c'est de lui caler des rendez-vous avec différentes personnes pour peut-être se produire ou donner d'autres cours. Il faut aussi que je pense à un support en français, qui peut commencer par un texte pour elle avec traductions entre parenthèses, un truc pratique dont je rêverais en allemand, pour qu'elle puisse parler d'elle, simplement (elle se débrouille déjà un peu en français).
Dans ce qu'elle me demande, il est aussi question d'un budget sur un an. Aha, Bernadette, je pense à toi, mais faire des additions et concevoir un budget, c'est pas exactement pareil... (Au passage, je me rappelle de la dernière fois que j'ai utilisé Excel, en 4ème..) J'ai aussi repéré un festival en Roumanie dont les deadlines de dossier tombent très vite, et sur lequel j'ai commencé à taffer. Shannon m'en a reparlé, a je pense apprécié que je lui propose quelque chose et m'a indiqué comment reformuler certaines choses. Oui, c'est comme ça que ça risque d'avancer.
Jeudi soir je retrouve Karl, le coloc de Nico et Avrill avec qui on boit quelques coups avant de partir à une soirée. Il m'explique sa théorie du bordel : "quand quelqu'un arrive chez moi, il se sent bien, il n'a pas peur de s'asseoir, de foutre un peu son bordel et c'est cool. Dans les endroits trop rangés j'ose à peine m'asseoir.." On arrive ensuite dans un fat appart à Neukölln, dont j'ai surtout vu le fat salon avec pas moins de 4 canapés, un bar au milieu, pas mal de gens. Et une jeune fille magnifique à côté de laquelle je me retrouve assise, à qui je finis par glisser "you know I'm not into girls but you are just amazingly beautiful !" - elle me remercie.
"Incongru", le mot qui qualifierait Berlin selon Morgane et Anne-So. Pas mal trouvé ! Incongru, l'électro dans un Kneipe (Hausprojekt - projet d'habitation avec organisation de petits évènements du genre) qui passe la Macarena. On va donc au DiskoTrash. Tellement trash que ça vient des années 90, que Scatman (didadubdadubdub) les Allemands ont pas l'air de connaître. Corona et le Rythm de la night. Ein Zwei Polizei.. Rigolo, petite salle où les gens dansent, salle avec bar et canap et entrée avec d'autres canap. Oui, il y a toujours plein de canap à Berlin, je pense que c'est une des marques de fabrique des bars, des apparts... Parce que c'est trop dommage qu'ils trainent dans la rue, alors on les rentre pour s'y poser !
Hier je suis allée marcher sur un lac gelé avec des gens qui pêchaient dessus, grand soleil qui chauffe.
Le soir dans la baraque de Willem, jazz un peu bossa, chanté et parfois carrément chanson. Un concert où j'étais debout car arrivée tard, mais qui aurait mérité d'être un peu dansé, un peu déhanché, un peu rythmé du pied, de la jambe. Qui finit assez tôt, puis boire des coups en bas, manger de la Käsesuppe (soupe au fromage - bio, juste trooooop bonne). Rester avec la poignée de porte des chiottes dans la main et sortir par la fenêtre (petite fenêtre en hauteur, heureusement qu'il y avait un escabeau dans les toilettes !), avec en réception une nana qui finit par me parler en français puisque de fait, elle est française. Bon en fait j'aurai pu taper très fort à la porte et on pouvait m'ouvrir de l'extérieur, mais c'était quand même super drôle de passer par la fenêtre, c'est vrai ! Beaucoup de francophones d'ailleurs hier soir. Et un CD complet d'Aznavour chantant en allemand, avant que le guitariste du groupe aille balancer Abbey Road (c'était d'ailleurs assez marrant parce que grand, très mince, coupe de cheveux d'un autre temps et un vrai-faux air british) et se mette à triper sur I want you. Ma dernière conversation dans cet endroit parle de la coupure nette et légèrement abrupte de cette chanson. On part avec Anne, à pied, longtemps. Elle chope le S-Bahn alors que je suis à deux stations de chez moi. Je finis à pied, en suivant à vue de nez la voie de métro. J'arrive à 100m de chez moi sans m'y attendre réellement, agréablement surprise.
Cet aprem peut-être session peinture sur les murs de l'appart de Morgane, ce qui me ferait bien plaisir dans la mesure où je n'ai pas encore fait de peinture depuis l'arrivée et qu'il y a difficilement plus kiffant que peindre sur un mur !
mercredi 17 février 2010
Travaux pratiques
Lors de mon passage à la TF (Tanzfabrik, j'en ai marre de l'écrire et quand je veux le dire aux Allemands ils comprennent pas et me reprennent en faisant "Ach !! TAAnzfAbriik !!" Ja...) hier, ils m'ont donné une grosse quantité des programmes du festival, du prochain mois, des posters et des infos sur des ateliers pros. Tout ça à aller accrocher aux quatre coins de Berlin. Une feuille pleine d'adresses. Première étape, Googlemaps, repérer les stations de métro correspondantes, construire un semblant d'itinéraire. Première adresse, j'ai dû me planter de code postal et il n'y a rien. Bien. Deuxième adresse j'arrive dans un endroit qui ne m'évoque rien qui ressemble à de la danse, à de l'art... Troisième adresse, je commence à demander aux gens s'ils connaissent la rue (n'étant alors pas munie d'un plan de Berlin), personne ne connaît. Je remonte dans le métro, déjà à la bourre pour une visite d'appart.
Reprise des activités aujourd'hui, au soleil. Des coins que je connais mieux, certains lieux où je suis déjà allée, d'autres qui ont l'air chouettes à découvrir. Il faut que je me fasse une mini liste de mots bêtes en allemand type "affiche", "coller/accrocher"... En mode ballade/photos, prenant mon temps et éventuellement flânant devant une ou deux vitrines curieuses. Je fais 4-5 adresses avant de retrouver Shannon au Khamaleon, une grande salle avec 60 tables, 5 chaises autour de chaque, des rideaux de scène kitsch, bleu pailleté. Sur les côtés, de larges fenêtres sont couvertes de lours rideaux de velours prune, donnant une teneur vraiment chalereuse au lieu, en plus de tout ce bois, du parquet aux poutres en passant par le mobilier. La lumière orangée fatigue un peu les yeux. Elle y retrouvait une troupe pour qui elle a un peu chorégraphié un truc plus ou moins monté depuis un an, que j'ai eu le plaisir de voir en entier ce soir. Cet aprem, c'était notamment répétition d'un solo autour d'une baignoire sur l'intro de The power of the gospel. Mais pourquoi les danseurs sculpturaux (oui, c'est un peu redondant) sont-ils "tous" homos ??
Je quitte le Khamaleon vers 18h pour passer au Tacheles où je devais aussi déposer des affiches et autres. J'en profite pour me faire un petit ping pong avec celui qui doit bien mériter le titre de dealer officiel du Tacheles. Mais comme la punkette du Köpi était trop bonne au baby, lui a un putain de jeu. Très artistique, visant les coins de table à la dérobée, pas du genre commun et facile à contrer. S'excuse quand une balle ripe sur le fillet. Ne parle pas deux mots d'anglais.
Description du spectacle demain, la fatigue me gagne, ce plumard est trop bien et il m'arrive de peiner à en sortir, le matin, vers 9-10h....
Reprise des activités aujourd'hui, au soleil. Des coins que je connais mieux, certains lieux où je suis déjà allée, d'autres qui ont l'air chouettes à découvrir. Il faut que je me fasse une mini liste de mots bêtes en allemand type "affiche", "coller/accrocher"... En mode ballade/photos, prenant mon temps et éventuellement flânant devant une ou deux vitrines curieuses. Je fais 4-5 adresses avant de retrouver Shannon au Khamaleon, une grande salle avec 60 tables, 5 chaises autour de chaque, des rideaux de scène kitsch, bleu pailleté. Sur les côtés, de larges fenêtres sont couvertes de lours rideaux de velours prune, donnant une teneur vraiment chalereuse au lieu, en plus de tout ce bois, du parquet aux poutres en passant par le mobilier. La lumière orangée fatigue un peu les yeux. Elle y retrouvait une troupe pour qui elle a un peu chorégraphié un truc plus ou moins monté depuis un an, que j'ai eu le plaisir de voir en entier ce soir. Cet aprem, c'était notamment répétition d'un solo autour d'une baignoire sur l'intro de The power of the gospel. Mais pourquoi les danseurs sculpturaux (oui, c'est un peu redondant) sont-ils "tous" homos ??
Je quitte le Khamaleon vers 18h pour passer au Tacheles où je devais aussi déposer des affiches et autres. J'en profite pour me faire un petit ping pong avec celui qui doit bien mériter le titre de dealer officiel du Tacheles. Mais comme la punkette du Köpi était trop bonne au baby, lui a un putain de jeu. Très artistique, visant les coins de table à la dérobée, pas du genre commun et facile à contrer. S'excuse quand une balle ripe sur le fillet. Ne parle pas deux mots d'anglais.
Description du spectacle demain, la fatigue me gagne, ce plumard est trop bien et il m'arrive de peiner à en sortir, le matin, vers 9-10h....
lundi 15 février 2010
Folles soirées berlinoises !
Un week-end assez rigolo ma foi.
D'abord vendredi. Meeting at 10 à la Tanzfabrik pour aider de finir de remplir des enveloppes à envoyer à des VIP - programme du festival, lettre de Ludger (le "boss" de la Tanzfabrik) et programmes pour le mois de Mars. Pas passionnant en soi mais la dame avec qui je fais ça est vraiment sympa, on discute un peu c'est cool... Après-midi avec Shannon, quatre heures à discuter de pas mal de choses, à comprendre comment fonctionne son agenda, toujours voir ce que je peux faire pour elle pour les deadlines les plus proches comme pour organiser ses prochains mois : elle aimerait trouver d'autres lieux pour enseigner le craniosacral, des galleries pour son Spiral Pendulum, pourquoi pas d'autres festivals, lieux où possiblement se produire... Elle m'a expliqué que, l'an dernier, elle était arrivée à cette époque en ne sachant pas du tout ce qu'elle ferait à partir de septembre et qu'elle ne voulait surtout pas revivre la même chose.
Et puis j'avais envie d'un concert chouette pour danser. J'entends parler par ma coloc d'une soirée ska/reggae russe à Kreuzberg. Cherchant des gens pour m'accompagner, je me retrouve invitée à manger des pizzas - maison ! très bonnes !! - chez des collègues français, ramenant le planteur pas fini de l'apéro at home de la veille. Début de soirée avec Nico, Avrill et Karl, leur coloc adorable. Les deux premiers sont plutôt chauds du Köpi 137, squat punk à Kreuzberg également, où un concert se tient ce vendredi. La seule fois où j'ai voulu aller au Köpi, c'était avec Armelle, en pleine journée, et rien ne s'y tenait : nous sommes restées dans la cour, sans pouvoir entrer dans le bâtiment, une ou deux personnes nous regardant avec un air méfiant par les fenêtres des étages. C'était donc la première fois que je rentrais dans le Köpi. A savoir : salle de concert / bar, scène sympa, arrière salle avec un autre bar, quelques tables et un babyfoot.
Concert punk, of course, mais bonne musique, enfin vraiment pas dégueu. Des crètes bleues un peu délavé, j'en ai vu une ou deux. Le chanteur avait ptètre bien ses 50 berges, genre un peu vieux punk. Bassiste crêté, sangle de basse zébrée, marcel noir sur bras tout secs. Batteur avec chemise d'abord largement ouverte puis plus. De chemise. Oui, le punk, ça fait transpirer. On danse un peu, ça pogote juste devant la scène.
Puis on est allé squatter l'autre salle, plus propice à la discussion, à retrouver un autre Français et deux de ses colocs, et les gens de passage avec qui discuter, et les 50cl de bière à 1€70... 2h du mat', je me fais abandonner par mes collègues. Et reste jusqu'à 5h. A essayer de comprendre l'allemand, me (nous) faire rétamer par une punkette un peu vulgaire (à partir de 6 trous sur la gueule hors oreilles, je considère ça vulgaire, oui !) mais trèèèès bonne au baby (le genre qui, quand elle a la balle en attaque, marque systématiquement). Finir par aller prendre le métro, pas très fraîche, terrible envie de pisser. Monter dans le ring (cette ligne de métro qui fait le tour de la ville et qu'on appelle Yamanote à Tokyo ou assez originalement Circle line à Londres) qui doit m'amener chez moi. Demi-sommeil, juste pour entendre les stations défiler mais je ne suis pas loin. Plus qu'à une station. Mais pourquoi le métro ne redémarre pas ? De toutes façons j'ai trop envie de pisser pour bouger, on est bien d'accord, donc je vais attendre et IL VA BIEN FINIR PAR REDEMARRER !! ... Jusqu'à ce que le conducteur du métro vienne me stipuler de dégager (et un peu me réveiller, ok !) parce que c'était le terminus pour cette fois-ci (sans doute lié à l'horaire..) Me voilà donc sur le quai à moitié endormie à devoir attendre le prochain métro pour retrouver mon pieu. Mais d'abord, expédition au bout du quai. Pisser dans la neige au tout petit matin, des gars s'occupant des voies pas si loin mais peu à battre... Back home, couchée 6h30, pfiouuuu...
Fucked-up visite samedi aprem. Back home, puis aller retrouver Sophie qui était avec une copine à elle. Très gentille aussi, ptit bout de soirée de nanas à discuter, boire un coup de Martini (le faux Martini du Penny à côté de chez moi est vachement moins bon que celui de Monop, j'admets). Puis Craig - le coloc - qui rentre et eux deux commencent à se préparer pour la soirée. Et là je commence à me demander ce qu'il se passe. Lui a un ensemble noir, collant avec de larges trous sur l'avant des cuisses, moule bite et bretelles largement décoltées sur torse musclé (l'inverse aurait été d'un goût encore pire !) Froufrous en plastic noir sur les épaules, Ray-ban mode aviateur sur le nez. Et Sophie qui déplore de ne rien avoir qui puisse aller avec l'accoutrement de Craig et qui, un temps, dit qu'elle ne viendra pas. Puis Craig lui trouve une sorte de bustier avec des lanières en plastique, en dessous duquel elle ajoute un mini-short (plus proche du boxer, soyons honnêtes) à paillettes gris, porte-jaretelles et bas. En effet, ils sont un peu censés vendre leur cul.
Nous partons donc tous les trois en taxi (qui devait être compris dans leur "cachet") avec deux gros sacs de pommes qu'ils sont censés mettre en bouillie en marchant dessus, dans le cadre de la performance qu'ils proposent à cet endroit. Cet endroit où nous finissons par arriver, nous ajoutant sur la guestlist pour entrer et cherchant à l'intérieur un responsable, eux deux sapés quand même supra bizarrement, et moi les suivant docilement avec un sac de pommes. Jusqu'à ce que je les abandonne dans un endroit en les laissant gérer leur steak, me prenne une bière à aller boire, posée sur un caisson de basse qui faisait rebondir mes pieds et mes fesses à coup d'énormes vibrations. Observer la faune. En arrivant, je me dis rapidement "mmmm, plein de garçons !". Mais en fait y'avait que des garçons... Et moi et ma fucking new lesbian haircut. Alors je sais pas si vous avez déjà essayé de draguer en boite gay en ressemblant à une homo, mais franchement je me suis avouée vaincue d'avance !! Assez rapidement, Craig et Sophie en ont eu leur claque, ça se passait pas comme prévu, ils étaient arrivé trop en retard ou ce qu'ils devaient faire ne se passait plus. Nous voilà donc rapidement repartis, et eux qui veulent aller dans un autre club qui a l'air d'un vrai baisodrome d'après leur description. D'un coup, je me sens un peu fatiguée... Je vais reprendre le métro à Postdamer Platz (un des espaces laissés vacants par la chute du Mur et où trône aujourd'hui le très fashionable Sony Center).
Là, je tombe sur un jeune étudiant qui passe ses vendredis et samedis nuits dans le métro, à faire des enquêtes. Je lui réponds (il parle même un peu français !) et un type vient nous parler, genre une cinquantaine, chapeau de cowboy rose trop petit, pantalon à franges saumon. Il répond aux questions de l'enquête puis me demande d'où je viens. Lui vient de l'Orne (sans doute dans le top5 des départements les plus plouqueux de notre chère patrie) et parle Français avec un putain d'accent anglo-allemand. Il me laisse sa carte et tient un magasin (??) sans doute pas loin de là où je vis. Entre deux, il précise que sa tenue est due au carnaval... Robert - le petit enquêteur - me fait une french bise avant que je ne descende à Schönhauser Allee, pour reprendre le ring, Prenzlauer Allee, 39 Stargarder Strasse. So sweet home !
Hier, Flohmarkt (vide-grenier/placards/..) dans un bâtiment très central où ma coloc vendait quelques fringues. Nico et Avrill m'y rejoignent. L'endroit n'est pas immense et on en a vite fait le tour, mais au passage : des t-shirts Ziggy Stardust mais vraiment coupe mec et pas envie d'un t-shirt Ziggy à porter comme pyjama, un chinois avec un ensemble tout collant noir / cagoule (oui, vaguement sm - en fait il m'a fait penser au mec dans Pulp Fiction, celui qui est attaché dans le sous sol de chez Zed - Zed's dead baby, Zed's dead...), attaché à des barreaux par des ceintures, et c'est 1 centime pour mettre ou enlever une ceinture, 50 cts pour en acheter une. Trois fripes achetées, une offerte par une nana qui tenait vraiment à se débarrasser de son énorme châle en laine gris-clair : "Imagine, il est tard le soir.. Ou non, il est 6h, tu rentres chez toi, tu attends ton copain - j'ai pas de copain - ta copine - non plus, peut-être un chat.. - et tu vois tu poses le châle sur tes épaules en le laissant un peu glisser pour que ta jambe apparaisse entre deux, c'est à la fois confortable et très sexy." - "Je suis désolée, c'est vrai qu'il est joli mais je ne suis pas du tout sûre que ce soit mon genre, je ne saurai même pas comment le porter". 10 minutes plus tard, on repasse avec Avrill : "You don't have to buy it anyway, it's a present !!" Et me voilà donc avec ce châle qui me couvre les épaules et qui pourrait me servir d'écharpe si j'acceptais de ne plus bien voir devant moi.
Soirée posés chez Nico et Avrill, à boire du vin rouge en mangeant de délicieuses bolos. Réveil tardif aujourd'hui, boulot pour Shannon et à partir de demain ça repart sérieux : rendez-vous avec la dernière sur Skype le matin, Tanzfabrik et - enfin sûrement - bosser sur les archives l'aprem. Autre bon point : mercredi soir je rencontre une certaine Judith (j'adore ce prénom c'est dingue, même en anglais il sonne trop bien !) qui je pense fait le boulot que j'aimerais faire plus tard, et qui pourra peut-être m'encadrer à certains moments du stage, notamment quand Shannon sera à l'étranger ou en résidence.
"Too much is never enough !" - Sophie.
D'abord vendredi. Meeting at 10 à la Tanzfabrik pour aider de finir de remplir des enveloppes à envoyer à des VIP - programme du festival, lettre de Ludger (le "boss" de la Tanzfabrik) et programmes pour le mois de Mars. Pas passionnant en soi mais la dame avec qui je fais ça est vraiment sympa, on discute un peu c'est cool... Après-midi avec Shannon, quatre heures à discuter de pas mal de choses, à comprendre comment fonctionne son agenda, toujours voir ce que je peux faire pour elle pour les deadlines les plus proches comme pour organiser ses prochains mois : elle aimerait trouver d'autres lieux pour enseigner le craniosacral, des galleries pour son Spiral Pendulum, pourquoi pas d'autres festivals, lieux où possiblement se produire... Elle m'a expliqué que, l'an dernier, elle était arrivée à cette époque en ne sachant pas du tout ce qu'elle ferait à partir de septembre et qu'elle ne voulait surtout pas revivre la même chose.
Et puis j'avais envie d'un concert chouette pour danser. J'entends parler par ma coloc d'une soirée ska/reggae russe à Kreuzberg. Cherchant des gens pour m'accompagner, je me retrouve invitée à manger des pizzas - maison ! très bonnes !! - chez des collègues français, ramenant le planteur pas fini de l'apéro at home de la veille. Début de soirée avec Nico, Avrill et Karl, leur coloc adorable. Les deux premiers sont plutôt chauds du Köpi 137, squat punk à Kreuzberg également, où un concert se tient ce vendredi. La seule fois où j'ai voulu aller au Köpi, c'était avec Armelle, en pleine journée, et rien ne s'y tenait : nous sommes restées dans la cour, sans pouvoir entrer dans le bâtiment, une ou deux personnes nous regardant avec un air méfiant par les fenêtres des étages. C'était donc la première fois que je rentrais dans le Köpi. A savoir : salle de concert / bar, scène sympa, arrière salle avec un autre bar, quelques tables et un babyfoot.
Concert punk, of course, mais bonne musique, enfin vraiment pas dégueu. Des crètes bleues un peu délavé, j'en ai vu une ou deux. Le chanteur avait ptètre bien ses 50 berges, genre un peu vieux punk. Bassiste crêté, sangle de basse zébrée, marcel noir sur bras tout secs. Batteur avec chemise d'abord largement ouverte puis plus. De chemise. Oui, le punk, ça fait transpirer. On danse un peu, ça pogote juste devant la scène.
Puis on est allé squatter l'autre salle, plus propice à la discussion, à retrouver un autre Français et deux de ses colocs, et les gens de passage avec qui discuter, et les 50cl de bière à 1€70... 2h du mat', je me fais abandonner par mes collègues. Et reste jusqu'à 5h. A essayer de comprendre l'allemand, me (nous) faire rétamer par une punkette un peu vulgaire (à partir de 6 trous sur la gueule hors oreilles, je considère ça vulgaire, oui !) mais trèèèès bonne au baby (le genre qui, quand elle a la balle en attaque, marque systématiquement). Finir par aller prendre le métro, pas très fraîche, terrible envie de pisser. Monter dans le ring (cette ligne de métro qui fait le tour de la ville et qu'on appelle Yamanote à Tokyo ou assez originalement Circle line à Londres) qui doit m'amener chez moi. Demi-sommeil, juste pour entendre les stations défiler mais je ne suis pas loin. Plus qu'à une station. Mais pourquoi le métro ne redémarre pas ? De toutes façons j'ai trop envie de pisser pour bouger, on est bien d'accord, donc je vais attendre et IL VA BIEN FINIR PAR REDEMARRER !! ... Jusqu'à ce que le conducteur du métro vienne me stipuler de dégager (et un peu me réveiller, ok !) parce que c'était le terminus pour cette fois-ci (sans doute lié à l'horaire..) Me voilà donc sur le quai à moitié endormie à devoir attendre le prochain métro pour retrouver mon pieu. Mais d'abord, expédition au bout du quai. Pisser dans la neige au tout petit matin, des gars s'occupant des voies pas si loin mais peu à battre... Back home, couchée 6h30, pfiouuuu...
Fucked-up visite samedi aprem. Back home, puis aller retrouver Sophie qui était avec une copine à elle. Très gentille aussi, ptit bout de soirée de nanas à discuter, boire un coup de Martini (le faux Martini du Penny à côté de chez moi est vachement moins bon que celui de Monop, j'admets). Puis Craig - le coloc - qui rentre et eux deux commencent à se préparer pour la soirée. Et là je commence à me demander ce qu'il se passe. Lui a un ensemble noir, collant avec de larges trous sur l'avant des cuisses, moule bite et bretelles largement décoltées sur torse musclé (l'inverse aurait été d'un goût encore pire !) Froufrous en plastic noir sur les épaules, Ray-ban mode aviateur sur le nez. Et Sophie qui déplore de ne rien avoir qui puisse aller avec l'accoutrement de Craig et qui, un temps, dit qu'elle ne viendra pas. Puis Craig lui trouve une sorte de bustier avec des lanières en plastique, en dessous duquel elle ajoute un mini-short (plus proche du boxer, soyons honnêtes) à paillettes gris, porte-jaretelles et bas. En effet, ils sont un peu censés vendre leur cul.
Nous partons donc tous les trois en taxi (qui devait être compris dans leur "cachet") avec deux gros sacs de pommes qu'ils sont censés mettre en bouillie en marchant dessus, dans le cadre de la performance qu'ils proposent à cet endroit. Cet endroit où nous finissons par arriver, nous ajoutant sur la guestlist pour entrer et cherchant à l'intérieur un responsable, eux deux sapés quand même supra bizarrement, et moi les suivant docilement avec un sac de pommes. Jusqu'à ce que je les abandonne dans un endroit en les laissant gérer leur steak, me prenne une bière à aller boire, posée sur un caisson de basse qui faisait rebondir mes pieds et mes fesses à coup d'énormes vibrations. Observer la faune. En arrivant, je me dis rapidement "mmmm, plein de garçons !". Mais en fait y'avait que des garçons... Et moi et ma fucking new lesbian haircut. Alors je sais pas si vous avez déjà essayé de draguer en boite gay en ressemblant à une homo, mais franchement je me suis avouée vaincue d'avance !! Assez rapidement, Craig et Sophie en ont eu leur claque, ça se passait pas comme prévu, ils étaient arrivé trop en retard ou ce qu'ils devaient faire ne se passait plus. Nous voilà donc rapidement repartis, et eux qui veulent aller dans un autre club qui a l'air d'un vrai baisodrome d'après leur description. D'un coup, je me sens un peu fatiguée... Je vais reprendre le métro à Postdamer Platz (un des espaces laissés vacants par la chute du Mur et où trône aujourd'hui le très fashionable Sony Center).
Là, je tombe sur un jeune étudiant qui passe ses vendredis et samedis nuits dans le métro, à faire des enquêtes. Je lui réponds (il parle même un peu français !) et un type vient nous parler, genre une cinquantaine, chapeau de cowboy rose trop petit, pantalon à franges saumon. Il répond aux questions de l'enquête puis me demande d'où je viens. Lui vient de l'Orne (sans doute dans le top5 des départements les plus plouqueux de notre chère patrie) et parle Français avec un putain d'accent anglo-allemand. Il me laisse sa carte et tient un magasin (??) sans doute pas loin de là où je vis. Entre deux, il précise que sa tenue est due au carnaval... Robert - le petit enquêteur - me fait une french bise avant que je ne descende à Schönhauser Allee, pour reprendre le ring, Prenzlauer Allee, 39 Stargarder Strasse. So sweet home !
Hier, Flohmarkt (vide-grenier/placards/..) dans un bâtiment très central où ma coloc vendait quelques fringues. Nico et Avrill m'y rejoignent. L'endroit n'est pas immense et on en a vite fait le tour, mais au passage : des t-shirts Ziggy Stardust mais vraiment coupe mec et pas envie d'un t-shirt Ziggy à porter comme pyjama, un chinois avec un ensemble tout collant noir / cagoule (oui, vaguement sm - en fait il m'a fait penser au mec dans Pulp Fiction, celui qui est attaché dans le sous sol de chez Zed - Zed's dead baby, Zed's dead...), attaché à des barreaux par des ceintures, et c'est 1 centime pour mettre ou enlever une ceinture, 50 cts pour en acheter une. Trois fripes achetées, une offerte par une nana qui tenait vraiment à se débarrasser de son énorme châle en laine gris-clair : "Imagine, il est tard le soir.. Ou non, il est 6h, tu rentres chez toi, tu attends ton copain - j'ai pas de copain - ta copine - non plus, peut-être un chat.. - et tu vois tu poses le châle sur tes épaules en le laissant un peu glisser pour que ta jambe apparaisse entre deux, c'est à la fois confortable et très sexy." - "Je suis désolée, c'est vrai qu'il est joli mais je ne suis pas du tout sûre que ce soit mon genre, je ne saurai même pas comment le porter". 10 minutes plus tard, on repasse avec Avrill : "You don't have to buy it anyway, it's a present !!" Et me voilà donc avec ce châle qui me couvre les épaules et qui pourrait me servir d'écharpe si j'acceptais de ne plus bien voir devant moi.
Soirée posés chez Nico et Avrill, à boire du vin rouge en mangeant de délicieuses bolos. Réveil tardif aujourd'hui, boulot pour Shannon et à partir de demain ça repart sérieux : rendez-vous avec la dernière sur Skype le matin, Tanzfabrik et - enfin sûrement - bosser sur les archives l'aprem. Autre bon point : mercredi soir je rencontre une certaine Judith (j'adore ce prénom c'est dingue, même en anglais il sonne trop bien !) qui je pense fait le boulot que j'aimerais faire plus tard, et qui pourra peut-être m'encadrer à certains moments du stage, notamment quand Shannon sera à l'étranger ou en résidence.
"Too much is never enough !" - Sophie.
jeudi 11 février 2010
Craniosacral, deuxième épisode
Shannon enseigne le mercredi soir à la Tanzfabrik une méthode appelée le craniosacral, qui paraît un peu étrange comme ça mais qui je pense correspond à un truc très précis. Ca fait deux fois que j'y vais, et je crois que je commence à choper le truc.
L'idée, c'est de se concentrer sur un point en lequel se doivent joindre les deux majeurs, à l'arrière du crâne, juste en dessous de la petite pointe à l'extrêmité de celui-ci (la zone sensible, à l'inverse de l'avant du cerveau plus consacré au raisonnement, à la pensée). Il faut ensuite se concentrer sur les sensations et repérer une vague correspondant aux flux électriques / messages nerveux qui traversent la colonne vertébrale. Allongés, les yeux fermés - et lourds, se concentrer sur le filling / emptiing (remplissage / vidage) de cette vague. Les mains à l'arrière du crâne d'abord pour "activer" ce point de contact (en se concentrant sur le relâchement), puis sur la cage toraxique (the ribcage), en se concentrant sur sa respiration et en étant à l'affût de toutes ses sensations. Pas trop le genre de truc auquel je suis habituée, m'écouter.
Ca dure une bonne heure.
Puis vient le moment d'instaurer un mouvement qui part des yeux, de la tête ; s'ajoutent ensuite un bras, un genou de côté. En continuant de se concentrer sur les perceptions strictement sensorielles et sur cette vague, en bougeant à partir de ce qu'elle nous indique. Un fond de musique, pas suffisant à mon goût, mais la technique est bien trop particulière pour considérer que ce qui en résulte soit de la danse comme je l'entends (j'aime danser sur de la musique, de la vraie, avec des basses et de la guitare électrique !)
Oui ça a l'air étrange présenté comme ça, et non je ne pense vraiment pas que Shannon appartienne à une secte. Cette technique semble avoir des fondements scientifiques pas absurdes (même si je m'y connais assez peu en flux électrico-vertébraux) et certains ont l'air de vraiment kiffer, alors pourquoi pas.
Mais pensez-y une seconde, à ce point à l'arrière du crâne : celui que vous allez toucher en vous mettant les mains derrière la tête sur votre canap' ou fauteuil de bureau, ce haut de nuque qu'il est tellement agréable de se faire masser... celui que vous allez toucher dans une situation embarrassante - "je savais pas comment te le dire, mais voilà j'ai recouvert ta cuisine de purée de pois chiche en voulant faire du houmous" - en vous passant la main dans la nuque (d'accord ça peut être pour se donner une contenance, mais pourquoi cet endroit ?)
Assez intrigant pour avoir un ptit goût de r'vienzy !
L'idée, c'est de se concentrer sur un point en lequel se doivent joindre les deux majeurs, à l'arrière du crâne, juste en dessous de la petite pointe à l'extrêmité de celui-ci (la zone sensible, à l'inverse de l'avant du cerveau plus consacré au raisonnement, à la pensée). Il faut ensuite se concentrer sur les sensations et repérer une vague correspondant aux flux électriques / messages nerveux qui traversent la colonne vertébrale. Allongés, les yeux fermés - et lourds, se concentrer sur le filling / emptiing (remplissage / vidage) de cette vague. Les mains à l'arrière du crâne d'abord pour "activer" ce point de contact (en se concentrant sur le relâchement), puis sur la cage toraxique (the ribcage), en se concentrant sur sa respiration et en étant à l'affût de toutes ses sensations. Pas trop le genre de truc auquel je suis habituée, m'écouter.
Ca dure une bonne heure.
Puis vient le moment d'instaurer un mouvement qui part des yeux, de la tête ; s'ajoutent ensuite un bras, un genou de côté. En continuant de se concentrer sur les perceptions strictement sensorielles et sur cette vague, en bougeant à partir de ce qu'elle nous indique. Un fond de musique, pas suffisant à mon goût, mais la technique est bien trop particulière pour considérer que ce qui en résulte soit de la danse comme je l'entends (j'aime danser sur de la musique, de la vraie, avec des basses et de la guitare électrique !)
Oui ça a l'air étrange présenté comme ça, et non je ne pense vraiment pas que Shannon appartienne à une secte. Cette technique semble avoir des fondements scientifiques pas absurdes (même si je m'y connais assez peu en flux électrico-vertébraux) et certains ont l'air de vraiment kiffer, alors pourquoi pas.
Mais pensez-y une seconde, à ce point à l'arrière du crâne : celui que vous allez toucher en vous mettant les mains derrière la tête sur votre canap' ou fauteuil de bureau, ce haut de nuque qu'il est tellement agréable de se faire masser... celui que vous allez toucher dans une situation embarrassante - "je savais pas comment te le dire, mais voilà j'ai recouvert ta cuisine de purée de pois chiche en voulant faire du houmous" - en vous passant la main dans la nuque (d'accord ça peut être pour se donner une contenance, mais pourquoi cet endroit ?)
Assez intrigant pour avoir un ptit goût de r'vienzy !
mercredi 10 février 2010
Les petits cailloux sur les trottoirs
Il neige à Berlin comme il pleut en Normandie, avec ce fameux "tiens, il repleut/neige". Mais, fort heureusement, la vie ne s'arrête pas pour autant.
Petit descriptif des routes et trottoirs : la plupart du temps, les routes sont très praticables à part quand il se met à neiger le soir et qu'il faut alors attendre le lendemain, où ça sera juste gadouilleux. Il n'en est pas toujours de même des trottoirs qui, à force de neige tassée, gelée, dégelée / regelée par les variations de températures qui parfois permettent un certain dégel, sont parfois véritablement casse-gueule. Heureusement pour nous, Winterdienst est là !
Il vient de se passer un truc de ouf à ma fenêtre. Deux hommes à l'air plutôt respectable sortent d'une voiture (avec marqué Winterdienst dessus), ouvrent le coffre rempli de petits graviers dont ils se mettent à remplir un seau à coups de pelle. Puis, l'air décidé, ils se mettent en travers du trottoir et projettent ces petits cailloux à grands lancers de pelle (imaginez le mouvement, proche du lancer de boule de bowling, avec la jambe derrière pour équilibrer). Ensuite c'est formidable, ces petits cailloux viennent s'inscruster dans le verglas de manière à le rendre (presque) antidéparant. Phénomène pervers cependant : au bout de quelques jours, les graviers sont complètement "enverglacés" et deviennent inutiles, voire donnant une fausse impression de possible stabilité. Alors les pieds parfois s'égarent, seul un violent coup de rein ou d'épaule permettant de rétablir la situation corporelle.
Enfin voilà, depuis que je suis arrivée j'observe ces petits graviers, je me demande d'où ils viennent, quel genre de machine peut les semer de cette manière, et je viens d'avoir la réponse : ce ne sont que des joueurs de bowling en parka et bonnet de laine.
Petit descriptif des routes et trottoirs : la plupart du temps, les routes sont très praticables à part quand il se met à neiger le soir et qu'il faut alors attendre le lendemain, où ça sera juste gadouilleux. Il n'en est pas toujours de même des trottoirs qui, à force de neige tassée, gelée, dégelée / regelée par les variations de températures qui parfois permettent un certain dégel, sont parfois véritablement casse-gueule. Heureusement pour nous, Winterdienst est là !
Il vient de se passer un truc de ouf à ma fenêtre. Deux hommes à l'air plutôt respectable sortent d'une voiture (avec marqué Winterdienst dessus), ouvrent le coffre rempli de petits graviers dont ils se mettent à remplir un seau à coups de pelle. Puis, l'air décidé, ils se mettent en travers du trottoir et projettent ces petits cailloux à grands lancers de pelle (imaginez le mouvement, proche du lancer de boule de bowling, avec la jambe derrière pour équilibrer). Ensuite c'est formidable, ces petits cailloux viennent s'inscruster dans le verglas de manière à le rendre (presque) antidéparant. Phénomène pervers cependant : au bout de quelques jours, les graviers sont complètement "enverglacés" et deviennent inutiles, voire donnant une fausse impression de possible stabilité. Alors les pieds parfois s'égarent, seul un violent coup de rein ou d'épaule permettant de rétablir la situation corporelle.
Enfin voilà, depuis que je suis arrivée j'observe ces petits graviers, je me demande d'où ils viennent, quel genre de machine peut les semer de cette manière, et je viens d'avoir la réponse : ce ne sont que des joueurs de bowling en parka et bonnet de laine.
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