tag:blogger.com,1999:blog-52367098994573587852024-03-05T19:27:48.082-08:00I am TachaTachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.comBlogger44125tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-84948171534483590492012-06-25T08:50:00.000-07:002012-06-25T08:53:32.430-07:00Comme un air de fête foraineÇa a commencé il y a presque deux mois, les hostilités du printemps berlinois, étonnamment ensoleillé, ou bien on est plutôt passé à travers les gouttes. 28 avril, premiers coups de soleil, sur les épaules forcément. La peau ne tiendra pas bien longtemps. 1er mai, un air de fête de la musique d'abord. Caïpirinhas au soleil, concerts dans les rues de Kreuzberg, Görlitzer Park sous un nuage de fumée. Les réseaux sont saturés, on n'arrive pas à se joindre, on évite de se perdre. On passe notre tour pour la manif, les insectes ont commencé à sévir et la jambe de Sophie refuse de nous suivre - on reste avec elle ! Finir la journée à danser au pied des Blu, sur le terrain vague de Cuvrystrasse, organisé par le Renate.<br />
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Wysiwyg (What you see is what you get) - encore un club du bout de la Revaler Strasse qu'il nous fallait découvrir, celui juste avant le Morlox, entourés de rondins de bois. On débarque à 12 dans un club vide, on met l'ambiance, et deux heures plus tard c'est blindé, normal. Des phénomènes de masse à Berlin. Et Teresa qui signe son contrat. <br />
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Premier tour privé : Régis, Olivia, et leurs quatre enfants aux prénoms champêtres. La pression du tarif, et un joli pourboire pour celle qui a bien fait son boulot - super gratifiant. <br />
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Premier vendredi à enchaîner 2x3h de visite, puis au carnaval des cultures, entre Mehringdamm et Prinzenstrasse, des rues de stands en tous genres - mais principalement bouffe et boisson, cinq scènes thématiques, concerts inégaux mais ambiance exquise, melting pot. Tomber amoureuse d'un PD. Lendemain au Morlox, comme une petite habitude bien sympa, de la musique pêchue et des pauses dans le jardin ensablé. Pester contre ces machos qui ne me laissent pas jouer au ping-pong !! Dimanche de nouveau carnaval des cultures, grande parade de chars multicolores, des danseurs, des jongleurs, des musiciens, des cerceaux, des plumes, des kilos de maquillage, des minorités invisibles, des kilomètres à marcher, chaussures aux pieds puis à la main. Finir en open air électro près de la U1, sur un terrain qui avait 100 fois éveillé ma curiosité avant d'aller y mettre un pied. <br />
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6 mai : sortir Sarkozy, quel pied !! <br />
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Faire découvrir le Brunnen70 à Claire et Armelle. Dimanche aprem - 13 mai - à danser dans le jardin du about:blank, after organisée par le collectif de Céline : "Gartenparty mit Spielzeug" - une voiture à pédales qui fera cinq cent fois le jour du jardin, hamac de cordes, planche de snow entre deux arbres, jokari de fortune ; le dimanche aprem quand les gens font encore la fête, les yeux pas toujours dans l'axe. <br />
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Le rouge cerise est rose fluo, et c'est très bien comme ça. Je redore sa place au turquoise, dans ma garde-robe. <br />
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Open air au Badeschiff. Cet endroit a un petit côté Beverly Hills, l'ambiance est à la crème solaire sur les corps dénudés, jeunes et sveltes, lunettes disproportionnées, et la piscine sur la Spree, dont le rafraîchissement nous enchante. On choisit le meilleur spot - forcément - petite terrasse surélevée, on y retournera capter les derniers rayons du soleil, le nez au vent. (...) "Mais quel est le CON qui a attaché son vélo sur le mien ?!!" Faire les 5km à pieds pour se calmer. <br />
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Rêver de faire campagne pour le parti nazi, à Munich, très enthousiaste. Hum....<br />
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Görligrill, une bande de guides qui espèrent qu'il ne va pas leur pleuvoir dessus tentent laborieusement d'allumer des barbeuc avec de l'allume-barbeuc BIO - quelle aberration ! Blas découpe un énorme morceau de viande dans un caddie-barbeuc, marmaille gourmande se pressant autour de lui. Le planteur délie les langues, le moment d'un Chabada international. <br />
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Intermède en France, six jours. En arrivant à Orly, l'air n'est pas le même, ça sent le changement, vite fait... <br />
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Retour, le soir au Club der Visionäre - terrasse sur le canal, rencontres et récits d'attaques de requins à la Réunion - puis Watergate - club et terrasse sur la Spree, perspective imprenable sur le Oberbaumbrücke et le Osthafen, sur lequel le soleil se lève toujours assez vite. Break/ lendemain avec 13 personnes pour visiter les Highights berlinois, un vrai groupe super sympa. Bon groupe l'aprem aussi, mais je sens un fond de fatigue et la difficulté croissante à formuler de belles phrases ! Soir au Berghain - on use le dancefloor du Panorama, interloqués par la musique à l'étage en dessous, on roule de jours heureux sur la balançoire collective. Cadre exceptionnel, hauteur de plafond d'une centrale électrique quoi.. Break/ lendemain 2x Highlights, le retour des Lyonnais blagueurs, et je commence à vomir le film de la Topo. <br />
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Constance en sortie de concours, break berlinois bien mérité, open air à Jannowitz Brücke, sous le pont en fait. Assis dans le sable à faire coucou aux bateaux qui passent. Une partie extérieure avec un DJ pas dégueu du tout, et une salle pleine de charme, parquet bien patiné au sol, voûte en briques, une ambiance de gens à l'ouest ou en skate. Festival de théâtre de rue à Mariannenplatz, le Bethanien en style elphique, tourelles élégantes qui se découpent dans le ciel nuageux. On se balade tranquilles, et soudain un gros crac. Le genre de crac qui te fait lever les yeux, et voir s'affaisser une branche, que dis-je le bras d'un arbre, juste au-dessus de nous, et de mômes qui courent dans tous les sens. Ça crie, ça court en mode survie. Miracle, aucun blessé. On laisse nos cœurs se calmer une minute et nous éloignons. La zone est sécurisée, mais sans déconner il y a pas des gens payés pour contrôler ce genre de chose ? <br />
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17 juin : Schlachtensee, soleil approximatif mais baignades - tant attendues depuis le 15 octobre dernier, bruit de l'eau, du vent dans les feuilles, bonne ambiance du dimanche. Tourner autour du lac pour continuer de capter le soleil. Retour et voir l'assemblée à gauche, la France à gauche - radio du thorax, le coeur est à gauche. Et Marine et Marion (!!) nous font flipper. Je vais les oublier le temps d'une petite heure d'open air sauvage au Volkspark. <br />
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21 juin : je sèche la fête de la musique, humide.<br />
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Partager l'enthousiasme puis la déception des Grecs sur la terrasse d'une taverne, face aux Allemands.<br />
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23 juin : Gay Pride - ce ne sera pas aujourd'hui que je testerai le circuit de Berlin-Est. À la sortie à Potsdamer Platz, un grand barouf - vérification, je ne me suis pas trompée de station. Dehors en effet, les chars remontent la Stresemanstrasse en direction de la porte de Brandenburg - il y aura des détours. Ma pancarte "Tours en Français" à la main, sourires skotchés avec Paolo au milieu de cette foule haute en couleur. 15h15, j'ai fait un tour pour choper des gens perdus, mais personne n'est venu. Je vais retrouver les autres, papillons dans les jambes et sourire aux lèvres. Au passage, le circuit de la Gay Prise suit à peu de chose près le circuit des Highlights, passant à côté de restes du Mur, de la Topographie de la Terreur où se trouvaient les états-majors du IIIème Reich, puis du Reichstag, pause devant la Chancellerie, coucou à Angela. La musique en veille en longeant le mémorial de l'Holocauste. On est aussi arrêtés un moment derrière l'ambassade de France, le son est bon, le soleil se repointe, l'ambiance est plutôt chaude et délurée. Des silhouettes aussi esthétiques qu'incongrues, dénudées, se lovent sur le capot d'une voiture de flics l'air blasé. <br />
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25 juin : il a plu hier, aujourd'hui il fait gris, mais on a pris l'habitude du vent qui souffle bien vite les nuages.Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-21963710076013703672012-04-03T13:40:00.002-07:002012-04-03T13:59:24.368-07:00Brunnen70Comme une cabane à taille adulte.<br /><br />Un monte-charge avec un canap au fond, des plantes et une chaussure à talon pour le pourliche.<br />Un coin maquillage - des gens masqués et maquillés un peu partout. Un labyrinthe qui menait d'une salle à une autre, sorte de raccourci pour peu qu'on s'y retrouve, avec une autre sortie un peu cachée qu'on a découvert que plus tard. Une flirt-machine type confessionnal, en bois, plutôt rose à l'intérieur. Une voyante qui lit dans les lignes de la main, derrière des drapés orientaux. Un coin cuisine, parce qu'on va pas se laisser abattre. Un spectacle de marionnettes dans une salle qui devient ensuite une sorte de no man's land, où quelques uns font une pause. Un petit groupe de rock qui jouait encore quand on est arrivé. Un fauteuil isolé avec une petite lampe de salon, vieillot, sans doute pour lire la Bible. D'autres vieilles lampe, une déco colorée, faite de papier mâché, de cotton, d'alu, d'imprimés et de couleurs. Un mobile de boules, un autre d'une roue de vélo à laquelle étaient accrochés quelques ballons, et une bouteille de bière. Un passage avec des miroirs, un autre avec des néons de lumière noire et de la peinture phospho. Une machine très bizarre avec un clavier branché à des trucs qui tournent. Quelques musiciens s'asseoient le temps d'un ou deux morceaux. Des bouts de tôle qui reflètent la lumière agitée par la musique. Rupture de stock de Club Mate. Un ciné où ils ont d'abord passé Las Vegas Parano avec un filtre vert. Puis Wall-e. Une sorte de stand avec des t-shirts et des bonbons. Un chariot de fruits qui devient chariot de meufs - trop classe. Un vieux lit de la RDA avec radio intégrée. Une petite salle à laquelle on accède en se baissant (ou en se cognant la tête) sous un passage : dedans, des extincteurs, des générateurs (?) et de la lumière colorée qui tourne - on ressort perplexes. Une fausse cabine téléphonique. Des gens qui jouent à Mario Kart, trop calés. Un violoniste sur de l'électro, kitsch ou un peu classe. Une alcôve pour se cacher. Une balancelle en bois. Des banderoles de manif le long des murs. Un porte-manteau/lustre en cristal trop kitsch - et la sculpture de dauphins pas mieux. Une tête de cygne démesurée. Des bouts de mannequins en plastique, ou en mousse. Une table d'abdos, un vélo d'appartement. Des ballons de baudruche et quelques cotillons. Le cadavre d'un voiture, le capot comme vestiaire. Des bidons lumineux. Une salle faite d'un baby grandeur nature : deux petites cages, et deux longues barres suspendues comme des balançoires. Elles finiront par terre.. Le buff des zikos dans la salle où on arrive par un côté du labyrinthe. Des sièges faits de planches fixées en hauteur, petite échelle pour monter s'installer.<br /><br />Le monte-charge, la lumière - mais où était-on ?Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-50738444704016878282012-01-15T07:36:00.000-08:002012-01-16T10:02:40.364-08:00Statt/bad WeddingÀ la place de la piscine (municipale). Dans ses murs reconvertis, en club - quoi d'autre ? Mon piètre sens de l'orientation dans ce genre d'endroit aura passablement eu raison de moi, mais je vais tout de même essayer de dresser un portrait des lieux. Une bonne heure de queue d'abord, froid. Petite expédition pipi dans l'Hinterhof en face, on entend de la musique et on aperçoit différentes lumières. On monte, et on arrive dans une party privée, des Berlinois entre deux âges plutôt élégants. Oups, sourire et on s'éclipse. Il y avait aussi un club, sans doute moins incroyable que le Stattbad mais la musique semblait pas dégueu. On parle avec des gens qui hésitent. Retour dans la queue, on attend un peu Robert.<br /><br />On finit par passer la porte, il faut encore faire la queue pour payer, impatience qui monte, et finalement le tant attendu "petit" tour du propriétaire : émerveillement, appréciation des ambiances, des couloirs étroits et plutôt blindés. Une expo dont on se demande bien ce qu'elle fout là, derrière les chiottes de l'entrée. Des espaces incroyables, merci Berlin encore une fois. On se faufile en se tenant par le bras, on se regarde en souriant. Des tuyaux qui courent le long des murs, un peu partout. Pas mal d'étrangers mais aussi du Berlinois habitué de cette soirée "exceptionnelle" - la Stattbad n'ouvre ses portes aux fêtards qu'une fois tous les deux mois.<br /><br />La piscine. La fosse est entourée de barrières, autour desquelles les gens scrutent l'agitation quelques pieds plus bas. Les murs sont probablement restés à l'identique, carrelage blanc, fraîcheur et lumière, et vaguement l'impression de n'avoir rien à foutre à danser là. Lumières rouges et bleues. "Le bleu est au rouge ce que les nerfs sont au sang", a dit Itten. On médite. Dans l'arène, le sol est incliné comme dans une piscine où l'en s'enfonce progressivement - "tu crois que y'a combien de personnes qui se sont cassées le coccyx avant qu'ils installent la moquette au sol ?" Au fond, en bas, le DJ. Personne ne vient te faire chier quand tu grimpes aux échelles ou sur les bords du bassin. Des gens font des bulles, et on tripe sur les lumières qui dansent aux rythmes de la musique en se reflétant à leur surface. La musique est d'abord pas mal du tout, puis vraiment top, de très jolies matières, acoustique singulière, résonance exquise.<br /><br />La cave, enfin pas vraiment mais ça y ressemblait. Bas de plafond, des petites mousses pour éviter que les gens se cognent la tête trop violemment. On y passe un moment, tout près du DJ qu'on applaudit. Ambiance un peu plus chaude, un peu plus hard, des sons aussi excellents. Un petit renfoncement avec un tas de gros tuyaux. Vestiaire, recouverts de fringues. C'est ici que les gens dépenseront leurs dernières calories. On y croise le sosie du père Fouras en mode clubbeur, regards intrigués.<br /><br />On passe de l'un à l'autre, on visite les 42 chiottes, des petites pièces entre deux, où des gens fatigués par la musique font un break. On danse, on regarde Robert danser, et d'autres. On parle à quelques personnes, on échange des regards, on crie quand la musique est géniale, ou quand ça devrait exploser. Il y a une autre salle que nous traversons avec peine, blindée de monde, impraticable. Des fois on passe par un autre escalier qui nous fait retraverser l'entrée pour regagner la piscine. Petit labyrinthe dont il me tarde de redécouvrir les recoins et folies.<br /><br />La fête battra son plein au moins jusqu'au lendemain aprem. Ma nuit commence douloureusement vers 9h, puisqu'il n'y a pas de Ring vers l'Est, qu'il fait froid, et que je mets deux heures à rentrer. Matin magnifique cependant, ciel bleu et très jolies lumières, mais je suis épuisée, je me caille, et le lit est - enfin - délicieux.Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-17782041499671720852012-01-02T11:34:00.000-08:002012-01-04T15:47:35.296-08:00Oberbaumbrücke, 31 décembre à minuitDès la Schlesische Strasse, les détonations nous arrivent de partout, les lumières explosent parfois dans le ciel, dans des fleurs colorées. L'odeur de poudre est omniprésente. On arrive sur le Oberbaumbrücke un peu avant minuit. Là, c'est la guerre - surtout si on coupe l'image. En mode capuche de padawan sur la tête, on va se trouver un bon spot.<br /><br />De part et d'autre de la route, des groupes compacts contemplent et prennent part au spectacle. Car à Berlin, on ne fait rarement qu'observer : souvent on participe aussi, et le 31 décembre en est une illustration remarquable. Les pétards et fusées sifflent et explosent de partout, ou une mèche s'éteint parfois. Les pétards sont jetés dans l'espace entre les deux groupes tandis que les fusées explosent au-dessus de nos têtes. On se demande tous quand il sera minuit, si quelqu'un le "dira" ou si on constatera un changement dans l'ambiance. Rien. À un moment, on s'est quand même souhaité bonne année.<br /><br />Des voitures se frayent un passage - et même se croisent - sur ce tapis de poudre en barres, la plupart du temps des ambulances ou des flics, plus rarement des gens qui n'ont pas trouvé de meilleur itinéraire.. Un énorme truc explose tout près de moi, petit coup de tachycardie, impressionnant.<br /><br />On a aussi la vue sur le feu d'artifice au-dessus de Görli à gauche, celui sur Warschauer Strasse à droite et au fond sur Alexander Platz et la Spree. Au sud-est, on aperçoit aussi trois ou quatre feux d'artifice, vers le Treptower Park et Ostkreuz. Les bulles du Sekt. C'est de partout, c'est grandiose ! On redescent sous le pont, la densité de la fumée et l'odeur de poudre sont un peu oppressantes.<br /><br />Il est minuit et demie, ça se calme doucement. La ville est littéralement enfumée, on aperçoit un épais nuage qu'une dernière fusée vient illuminer. Ça continuera de péter un peu partout dans la nuit.<br /><br />(...)<br /><br />La lumière du petit jour ne suffira pas seule à dégager les trottoirs de tout ce merdier.Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-28876432156148577972011-12-27T16:30:00.000-08:002011-12-28T10:21:51.276-08:00Un moment avec Elisabeth<ul class="uiList"><li class="MessagingMessage heavySeparator uiListItem uiListLight uiListVerticalItemBorder"><div class="clearfix main"><div class="UIImageBlock clearfix"><div class="UIImageBlock_Content UIImageBlock_SMALL_Content"><div><ul class="uiList body contentListWidth"><li class="uiListItem uiListVerticalItemBorder"><div class="content noh" id="id.255965784466157"><div style="text-align: justify;">Début de l'histoire. On était devant la gare Saint Lazare, quand une dame tombe, et peine à se relever. Les pompiers arrivent voir ce qu'il se passe, et nous les entendons exprimer leur incapacité à communiquer en anglais. Je vais leur proposer mon aide. Je lui pose quelque questions à leur demande, et les accompagne à l'infirmerie. Les pompiers de Paris nous rejoignent, deux nénettes à "papoter" en anglais - j'essaie surtout de la rassurer - autour d'une bande de pompiers que j'ai trouvé plutôt maladroits, mais sans doute un peu blasé de leur job : ils en voient d'autres. En fait la nana était bien bourrée, traitement antiépileptique + antidépresseurs dans son sac.... Américaine, Elisabeth, 38 ans. Elle venait visiblement d'avoir une énorme engueulade avec l'homme qu'elle imagine épouser, et elle était "juste" au plus mal. Les pompiers voulaient l'emmener à l'hosto, elle allait à Orly. Elle voulait rentrer chez elle - à New York - et le répétait sans cesse, je pense effrayée par l'idée d'être prise en charge à l'étranger alors qu'elle était probablement juste bien bourrée, avec des médocs un peu plus tôt certes.. Mais elle n'en démordait pas, elle avait son billet d'avion à changer, le cours de sa vie à reprendre et sa maison à retrouver. J'ai eu tellement de compassion sur le dernier point, et aussi sur l'état "jsuis trop bourrée jpeux plus rien faire mais pourtant il faut !!" Elle se relève et marche avec difficultés jusqu'aux toilettes. On parle avec les pompiers, et devant le regard légèrement narquois du plus vieux, je repars avec Elisabeth sous le bras, sa (putain de) valise de l'autre côté, pour prendre un taxi pour Orly (qu'elle m'offrait). Les pompiers m'avaient dit qu'on ne choperait jamais de taxi vu son état ; je récupère quand même un sac à vomi et blablate le taxi en arrivant "ma copine est américaine, très fatiguée de Noël et encore en jetlag".. Elle est prof de yoga. Je garde le sac à la main. Elle s'endort assez vite, et je me dis "c'est bien elle récupère un peu". Le taxi prend des plombes, embouteillages, Paris à 18h, miam ! Entre-deux, j'aperçois un écriteau stipulant qu'ils ne prennent pas la CB. J'espère qu'elle a du cash, car je suis sympa mais bon.. Je la réveille doucement près d'Orly, elle regarde le panneau et prononce les trois mots qui font mal "Charles de Gaulle" ; et merde.... Aucune idée de l'endroit où se trouvent les comptoirs easyjet, j'indique Orly Ouest, me disant qu'on trouvera une solution pour elle une fois arrivées. Elle pleure un peu entre deux, me remercie mille fois - why are you so kind ? Bagage sur chariot, passons la vitesse supérieure, l'heure a tourné. On se renseigne sur le lieu des comptoirs US Airlines, il n'y en a qu'à Roissy en effet. Je dois la laisser, en la convainquant que dormir un bon coup à Orly serait sans doute la meilleure idée avant d'envisager la suite. Je lui laisse mon adresse mail en lui demandant de me dire quand elle serait bien arrivée chez elle. J'attends..<br /></div><p><br />Les comptoirs Easyjet sont à Orly Sud, je cours choper le Orlyval, enregistrement, légère affolement aux contrôles de sécu - une poussette littéralement abandonnée au milieu du passage et rade de bacs en plastique.. 20 minutes de retard, vue sur les lumières de Berlin à deviner la Fernsehturm, sourire, et 6° en arrivant, incroyablement doux, pas de vent. S-Bahn, tramway, bière (Spätkauf mon ami !) et maison. Pfiouu....<br /></p></div></li></ul></div></div></div></div></li></ul>Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-33753386878500777292011-05-11T15:15:00.000-07:002011-05-13T13:31:09.687-07:00Avoir un chez soi, pourquoi ??Pour avoir des plantes : ciboulette, basilic, menthe, sur un rebord de fenêtre. Les regarder grandir, parfumer son quotidien. Pour avoir toutes mes fringues sous la main, et pouvoir me faire plaisir. Pour ne pas hésiter à acheter de la laque pour fixer mes dessins, en sachant que ce que j'achète maintenant, je le trimballe encore un peu... Pour avoir des habitudes dans un quartier, et dans un voisinage proche : savoir où trouver des avocats par exemple. Pour se reposer, ne pas être forcée de faire et défaire mon (mes) sac(s) toutes les semaines. Pour construire des relations : dans une colloc, avec des vrais gens, des amis ?! Pour y mettre un chouilla de déco, personnaliser ce chez-moi, faire que je m'y sente véritablement chez MOI. Pour y aménager un vrai bureau, et aussi un vrai coin dessin. Pour entasser un peu de bordel sans avoir en permanence le spectre de devoir le bouger, encore et encore. Pour trouver un club de capoeira, faire du volley dans les parcs. Pour retrouver mon vélo, fidèle destrier s'il en est. Pour ne pas me demander où je suis en me réveillant. Pour pouvoir me consacrer à autre chose - mémoire pro, à tout hasard - que de bouger sans cesse. Pour trouver un semblant de routine, le confort de savoir que les clés qu'on a dans la poche, elles ouvrent un univers familier et construit selon nos attentes.<br /><br />Pas grand chose, en soi...Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-91492269741215322722011-04-19T03:49:00.000-07:002011-04-19T05:33:39.971-07:00deDingenC'est d'abord une vitrine, où on n'arrive pas bien à savoir ce qu'il se passe à l'intérieur : des travaux, un bar qui va ouvrir prochainement ? Je passe plusieurs fois devant puisque c'est à quelques mètres de la maison où nous habitons, à Courtrai, tout près du Buda Theater. Ca semble sympa en devenir, comme un repère d'artistes un peu bohêmes. Une ardoise, où il est marqué deDingen / L'atelier. Elargissons notre vocabulaire famand !<br /><br />Puis c'est une terrasse au soleil où il fait bon venir boire un petit café après le déjeuner. On passe derrière le bar se faire nos expressos ou chocolats chauds, bios, équitables, qu'on sirote en profitant de la fin de la pause. Les petits gâteaux qui vont avec le café sont délicieux. Potentiel de bar vraiment cool, qui romp avec la monotonie de Courtrai et des vieux de la maison de retraite en face, havre de vie.<br /><br />A l'intérieur, des tables et chaises de récup, un vieux canapé, beaucoup de plantes, des bougies, des vieilles lampes, vieilles radios, une guitare. La palette de couleurs s'articule entre les verts d'un mur et des plantes, et des rouges et oranges de divers éléments du décor. Equilibre agréable et reposant, lumière douce. Entendre la Rue Kétanou et avoir l'impression d'être au lycée. Découvrir d'autres choses, l'oreille tendue, bientôt le MP3 branché pour une OPA en règle. <br /><div>Papoter au bar avec notre hôte, ou simplement me caler à dessiner un coin de cet endroit. Refaire le monde un peu plus tard... </div><br /><br />Chouffe à la pression, Maredsous en bouteille, et quelques tests de cocktails au concombre ou à la fleur de sureau. Si l'heure de fermeture annoncée est 23h, Brecht ne fermera pas tant que certains auront envie d'une dernière des dernières des dernières petite bière. Un soir, tard, j'ai droit à la visite complète des lieux par son locataire : plein de possibilités de petits espaces d'expositions, ou de mise en place d'ateliers, et aussi d'un coin pour que lui puisse vivre. C'est à l'état de brouillon, mais l'espace est vraiment grand et donne envie d'y faire des choses.<br /><br /><br /><div>Brecht a 28 ans. Il a l'air d'avoir pas mal voyagé, et pose ses valises pour un petit moment dans ce lieu qu'il souhaite inventer. Grand et fin, brun bouclé avec un front étroit et de (grands) yeux bleus, il ressemble un peu à un gentil hobbit. Très calme et un peu à l'ouest, il accuse légèrement le rythme éreintant que suppose l'ouverture d'un bar. Flamand d'origine, il mélange facilement le français et l'anglais à partir d'une certaine heure. Je ne sais jamais dans quelle langue m'adresser à lui. </div><br /><div></div><br />Bruxelles c'est bien, vivant. Mais la perspective de retrouver ce petit coin de terrasse/comptoir permet de ne pas trop déprimer à l'idée de retournée à Courtrai, dans dix jours...Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-75089731542643602882011-03-29T08:39:00.001-07:002011-03-29T09:09:18.120-07:00MireilleCa ne faisait pas cinq minutes que je m'étais installée sur cette terrasse ensoleillée, un 33 blond bien frais sur la table, <em>Le Roi des Aulnes</em> ouvert sur mes genoux, quand une vieille dame m'a demandé en flamand - assez proche de l'allemand, donc compréhensible - si la chaise était libre. Bien sûr, elle s'asseoit. Commence à me parler, je l'interromps très vite en lui expliquant que je ne parle pas flamand, que je suis française. Elle enchaîne donc dans un français grammaticalement hésitant, mais au vocabulaire permettant de communiquer correctement. Une petite vieille aux cheveux épars et bouclés, plus que grisonnants, aux chevilles et poignets fins, au vernis à ongle dépareillé de rouges et rosés. Son verre de blanc arrive sur la table. Elle a déjà allumé une cigarette. Elle m'explique qu'à partir du moment où elle est assise dans un fauteuil avec un verre, il faut qu'elle ait une cigarette à la main, mais que ce n'est pas bon d'inhaler la fumée, alors elle fume clope sur clope, en crapottant. Cinq en une demie-heure, des industrielles. Elle a deux paquets différents sur elle, des plus ou moins fortes. Elle m'en propose, je décline, lui expliquant que je préfère les cigarettes roulées. Elle me demande ce qu'est cet appareil volumineux posé sur la table : un téléphone ? Non, un casque pour écouter de la musique - vous voulez que je vous fasse écouter un peu de musique ? Elle ne semble pas à l'aise à l'idée d'avoir un tel appareil sur sa tête et refuse poliment. 79 ans, 80 en juillet, elle a de l'arthrose, du mal à marcher, mais utilise inlassablement son vélo, qu'elle a attaché contre le paravent de la terrasse. Elle est tombée quatre fois, se cassant le coude, le nez, mais remontant toujours sur la selle dès que réparée. Elle préfère l'indépendance que lui procure le vélo, et comme elle n'habite qu'à dix minutes, c'est bien plus simple que de demander à son mari de la conduire en voiture. Elle ne peut pas trop rester au soleil car la peau de sa joue gauche noircit au contact des UV - "quand on est jeune, on peut faire ce qu'on veut, mais quand on vieillit, il faut faire attention à tout". Elle se tourne légèrement et continue de me parler. Son mari travaille à la télévision à Bruxelles, mais elle a toujurs vécu à Courtrai. Elle me demande plusieurs fois où j'habite, ce que je fais là. Pas évident de lui répondre que j'habite à Berlin, que je suis là dans le cadre d'un stage en production pour accompagner une compagnie de danse, que nous vivons dans cette maison adjacente au Buda Theater avec l'équipe. Je reprends une bière : une Hoegaarden à la pression. Elle m'explique que son fils est marié à une Zimbabwéenne, qu'ils ont vécu au Zimbabwé, en Guinée et maintenant en Bolivie, que ce n'est pas facile pour les enfants, de devoir passer comme ça d'une langue à l'autre. Sa fille est veuve, son copain étant mort d'overdose - "dans toutes les familles il y a des histoires comme ça". Je lui offre du chocolat - Côte d'or au lait avec éclats de speculos ; elle m'offre un briquet, m'expliquant qu'elle en a toujours des très biens quand elle achète des cigarettes, avec cette sécurité pour que les enfants ne puissent pas les utiliser. Elle part en me déposant une bise, me remerciant de la compagnie, envisageant que l'on se recroise sur cette terrasse, si les circonstances s'y prêtent...Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-75362361950129222802011-03-22T09:41:00.001-07:002011-03-22T11:05:03.030-07:00I would ride 500 miles !!C'est l'humeur, au soleil "toujours", à vélo depuis samedi. Türkisches Flohmarkt en bas de ma rue, le moment d'observer, de négocier, et de remplacer Ziggy. La fin de l'histoire était bien triste : en partant en août dernier, j'ai laissé mon vélo à un Espagnol qui reprenait ma chambre pour un mois. Pour ne pas qu'il galère à en acheter ou en louer un, parce que l'été à Berlin c'est à vélo, parce que je suis sympa. Trop. Ce petit enfoiré a disparu avec sans plus jamais donner de nouvelles - et si jamais nos routes se recroisent, je lui écrase la tête par terre pour lui inculquer les bonnes manières !! C'est donc le coeur abîmé que je m'en allais par ce samedi ensoleillé trouver une monture à peu près digne de remplacer Ziggy, qui soit dit en passant m'avait coûté 20€. Je sais, je sais, à ce prix, c'était un vélo volé. Mais tout aussi bien volé qu'un peu jaune et violet, c'était mon vélo quoi. Passons, concentrons nous sur l'offre.<br /><br />Presque que des vélos d'hommes, grands. J'en essaie un premier : pédalier défaillant, pas question de devoir hésiter à appuyer sur les pédales, et puis quoi encore ?! Le second c'était pareil, sauf qu'à l'instant où la pédale a lâché, la selle a commencé à partir en avant, moment idéal pour m'apercevoir que les freins ne marchaient que très mal. L'agacement monte, de part et d'autre de la négociation. J'en essaie encore un autre, un bon VTT pas trop grand, robuste. Un frein bugue mais il est largement utilisable. Je négocie (ahahah, comme si j'avais pas commencé depuis le début) et repart avec celui dont il manque toujours un nom. Violet foncé, garde-boue arrière et porte bagage, et ces trucs sur les côtés du guidon qui permettent de prendre une position que je ne prends jamais parce qu'elle ne permet pas de freiner rapidement.<br /><br />Double test, dimanche et lundi, Schlessi / Mauerpark en une demie-heure, je valide !! Le côté VTT est pas si mal pensé ici, au vu des pavés, des routes parfois gondolées de racines ou de travaux. Bonne accélération, bon rythme de croisière, suffisamment de vitesses pour aborder la Prenzlauerallee tranquile.<br /><br />C'est donc dynamisée par la vitamine D solaire et la reprise du pédalage intempestif que je me prépare à partir en Belgique, à Courtrai, dans la lointaine agglomération lilloise, en zone flamande, là où Eszter Salamon et son équipe sont en résidence pour un gros projet dont la première est le 21 Mai, au KAAI Theater de Bruxelles. On décolle demain avec Alexandra, elle reste deux jours avec moi pour s'occuper de tout un tas de trucs et m'expliquer quelles seront mes missions (assistance / accompagnement en résidence ?!) pendant le restant de la semaine. L'idée c'est que toute l'équipe squatte une grande baraque à deux minutes du théâtre.<br /><br />La pièce repose sur une trame de science fiction / anticipation, dans un monde qui se passerait de la présence des corps humains. Pièce de danse qui met l'accent sur l'accoustique et la mis en scène. Grosse équipe technique, deux compositeurs, deux danseurs dont la chorégraphe, une dramaturge : il me tarde de rencontrer l'équipe, de voir de quoi retourne ce projet qui me semble d'ici vraiment intéressant et stimulant.<br /><br />Ca fait un peu plus d'un mois que je suis revenue : le rythme me plaît et l'atmosphère a toujours ce piquant délicieux, d'un karaoké où tu te foires magistralement parce c'était pas la bonne version de ta chanson, mais où tu repars avec un t-shirt offert par une Italienne (toujours eux...) qui lance sa marque à Berlin - <a href="http://www.whereisjesus.de/">www.whereisjesus.de</a>.Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-65954796266049758052011-03-01T05:41:00.000-08:002011-03-01T06:20:16.281-08:00Springtime !C'est officiel, parce qu'à partir de trois jours d'un air plutôt doux, on peut considèrer que c'est le printemps. Si le ciel est bleu presque tout le temps, depuis mon arrivée, cette fois on tombe les gants, le troisième pull et la deuxième écharpe. La fraîcheur du Club Mate se laisse apprécier. Je pense de plus en plus à aller à METRO m'en acheter une caisse, parce qu'ils n'en vendent pas au Kaiser à côté et que boire du Club Mate de Späti tout le temps, c'est un budget !<br /><br />Vendredi, samedi et dimanche, Ast im Auge est présenté au HAU3, une salle au bord du canal, entre Hallesches Tor et Möckernbrücke. Le planning sur la semaine est plutôt chargé, car complété par d'autres petites choses que je devais faire pour Alexandra. Ca risque d'être sympa, à faire signer les contrats, organiser quelques choses pour Springdance à Utrecht et être la référente pour différentes personnes qui doivent passer avant ou pour la générale, prendre les réservations... Donc aujourd'hui je vais aller rencontrer les gens du HAU qui paraît-il sont adorables, expliquer qui je suis et leur piquer leur téléphone pour des appels internationaux et quelques impressions. Ils s'installent ce soir dans la salle, avec lumières.<br /><br />Hier soir c'était resto avec toute l'équipe, la Tacha en mode discrète - et même légèrement intimidée, assise à côté d'une Finlandaise qui ne dit pas grand chose, pas évident. Bon moment tout de même, à un peu échanger avec les uns et les autres. L'équipe est sympa mais pour beaucoup ne reste pas sur Berlin. Une dramaturge adorable et perchée, Bryan et Tara jumeaux de t-shirt et whisky. Presque tous végétariens.<br /><br />L'ambiance à l'appart est toujours très bonne : Teresa relit son livre sur l'éliciculture, elle craque un peu mais voit la fin. Les chattes mangent et dorment sur la converture qu'on leur a mis près du poêle, dans le coin de salon qu'on s'est aménagées, là où il fait chaud. Je ne suis pas encore retournée au Türkischesmarkt, sans doute vendredi. Je prends mon temps, en profite pour avancer des histoires de propriété intellectuelle et droits d'auteur..... Faire des listes de vocabulaire, adopter une attitude antiprocrastination qui pour l'instant se révèle plutôt efficace.<br /><br />Et l'envie de cluber, qui monte, qui monte !!Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-52157112662663353312011-02-19T04:47:00.000-08:002011-02-19T07:35:52.483-08:00La suite, quelques mois plus tardJ'avais dit que je reviendrai. Je l'ai souhaité, ça s'est présenté, il y a eu les grands questionnements et puis me revoilà dans le froid. Berlinois. -17° ressentis, avec le vent sibérien, ça fait froid aux oreilles, aux mains, et ça fait pleurer. Les larmes gêlent sur mes joues en me brûlant la peau, sinon tout va bien.<br /><br />Un grand bureau fait d'une épaisse planche de bois soutenue par trois traiteaux. Un grand bureau aux murs défoncés de coups de griffes, couverts d'une déco improbable, des poupées, des bouts de mannequins, deux grands (plusieurs mètres carrés..) visages peints ou esquissés, un peu effrayants. Alice est partie deux mois en Inde en me laissant sa place dans un appart assez incroyable que je partage avec Teresa, traductrice gréco-italienne et Virna et Babooshka, les deux chattes frangines. <div>Teresa traduit un livre sur la culture des escargots, car les Grecs sont tellement dans la merde qu'ils essaient tous types de reconversion. Elle est très attentionnée, généreuse, drôle et adore raconter des histoires, notamment calée en mythologie. Elle travaille dans la pièce à côté. </div><div> </div><div>La chauffage de l'appartement. C'est quelque chose. Au poêle ! Il y a le heating n°1 qui est dans le bureau de teresa, et j'ai aussi un chauffage dans mon bureau. Ce qui implique récupérer des caissettes, presque préparer un feu pour mettre ensuite le charbon, puis manier les différentes entrées d'air pour que ça prenne bien. Checker régulièrement, rajouter un peu de charbon, descendre les cendres quand le seau est plein. C'est old school mais ça a un charme certain ! Du coup il fait froid dans la cuisine et on a un petit chauffage électrique pour la salle de bains, dont je me sers aussi un peu pour ma chambre. </div><div> </div>Je me suis réellement installée hier. La façade qui donne sur la rue est toute peinte, très jolie, puis on passe sous une arche sous laquelle est suspendue une paire de canoës. Dans la cour, des vélos et plein de poubelles, à l'allemande. Un arc-en-ciel peint sur la façade de là où j'habite.<br /><br />Stage. Ca prend évidemment une autre tournure que l'an passé. Etre en mode 3-4 mails par jour pour échanger des documents, poser des questions, penser à un truc à rajouter sur tel ou tel truc... Spéciale dédicace à l'équipe BlaBla : j'ai pris quelques bonnes habitudes, telles que spécifier l'objet de mes mails. Je suis d'une part à faire des choses pour Alexandra (préparer des invitations, et plus tard aujourd'hui commencer à revoir le budget prévisionnel d'après relevés bancaires..), la production manager de Jana qui prépare en ce moment sa pièce, Ast im Auge (Branche dans l'oeil) dont la première est le 4 mars au Hebbel am Uffer. Pièce sans musique, cinq danseuses et danseurs tous fort jeunes. Elle-même a 24 ans, elle a fait un Deug d'Arts du Spectacle à la Sorbonne et elle est pleine d'énergie, d'envies, de projets... Elle sait ce que c'est d'être stagiaire, et je pense qu'on peut vraiment développer une bonne relation et faire des choses intéressantes ensemble. Jana a construit sa démarche artistique autour de la phénoménologie liée au corps et développée par Merleau-Ponty. C'est très spécial, contemporain, mais il y a un vrai fond et un travail très précis qui témoigne d'une intention toute aussi précise. Etant installée pour de vrai, je vais pouvoir trouver mon rythme entre les passages au studio, le travail ici et les briefings avec Alexandra.<br /><br />Hier soir, j'étais avec Emeline à une soirée privée au HBC, un lieu artistique en mode polyvalent : expositions, concerts, projections, soirées... A Alex, très branché, pour le lancement d'un concept de bar à New York, presque tout le monde super bien sapé, champagne à volonté, verrines/fingers food excellente, et tables de ping-pong un peu partout. Je ne sais pas s'il est possible de voir ailleurs qu'à Berlin une quinzaine de personnes en costards ou petites robes en train de faire une tournante avec une coupe de champagne à la main !! Bonne musique, faune tout de même diversifiée, soirée parainée par Susan Sarandon qui nous a fait un petit pitch. Première nuit dans un vrai lit, exquis.<br /><br />C'est prometteur, vivement la suite.Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-23398389596000066152010-05-07T02:47:00.000-07:002010-05-07T03:46:04.590-07:00I wanna be a part of it...L'autre jour, en allant à la Tanzfabrik, j'ai trouvé une friperie dans une entrée d'église. Elle ne se tient qu'une fois par mois pendant deux jours et il y a des portants sur le trottoir et à l'intérieur des portes largement ouvertes. On peut monter par les escaliers du côté pour aller essayer des fringues. C'était je pense la première fois que je me déshabillais dans une église...<br /><br />L'autre jour, un peu plus tard, j'ai eu un début de plan assez intéressant. Ludger m'a présenté à une compagnie composée d'un duo de danseurs (Hyoung-Min, coréenne et Thomas, allemand francophone) accompagné par un musicien italien dont le prénom m'échappe. Ils risquent d'avoir besoin de menus coups de main, et le deal c'est que j'assiste à leurs répèt, à tout leur processus de recherche créative en échanges de petits services.<br /><br />Première séance, je comprends rapidement l'ampleur des dégâts : ils travaillent sur de l'argile (vaguement comparable à de la boue, une tonne récupérée sur une sorte de chantier près de Berlin) dont ils ont recouvert une bâche - c'est pour l'instant leur terrain d'improvisation. Deux sessions de trois petits quarts d'heure, entrecoupées de discussions sur ce qu'il vient de se passer. La thématique des réfugiés, de l'exil, de la migration. L'attente, l'anxiété, la nature de l'homme qui continue de dormir, de pisser, de manger parfois, de chercher de l'eau. Ils me demandent de prendre des photos (tout est filmé, toujours), je m'éclate. Chacun évolue plutôt dans son coin. Musicien et danseurs en impro, se font des retours à la fin. Restent assez indépendants les uns des autres. <br /><br />Deuxième séance. Juste les deux danseurs. Changement temporaire de studio, ils ne réinstallent pas l'argile, par flemme et pour ne pas rester prisonnier du matériel.<br />T : "Shall we talk ?"<br />H-M : "We don't talk, we try to read each other."<br />Une trâme avec différentes phases dont ils ont discuté au préalable et qu'ils essaient de différentes manières. Ca fait drôle d'être seule face à eux dans un studio quand ça devient violent, sexuel. De fait, beaucoup plus d'interaction entre les deux. Essayer des choses et voir ce qui fait sens au vu du "message" qu'il cherchent à transmettre. Je leur demande à la fin si je ne les ai pas trop dérangés : pas de soucis, c'est même pas mal d'avoir une autre présence dans le studio. Très bien.<br /><br />Troisième séance en mode solo. Chacun prend des notes et donne son avis à la fin.<br />T : "I don't wanna judge..."<br />H-M : "I think we should start to judge."<br />L'après-midi se termine sur Thomas donnant des directives à Hyoung-Min, sous formes d'images. Et bien passer d'un chien joyeux à se faire violer sans changer de position, il faut trouver une transition adéquate... Gros travail sur les transitions justement. On a le droit de rire, et ce n'est pas la première fois que je m'en aperçois : quand la danse contemporaine part en couille, on a le droit de rire. Même si tout le monde n'éclate pas de rire, on a le droit de réagir et c'est très agréable : ça fait relâcher la pression d'un spectacle souvent bizarre où tout le monde se triture à chercher le sens. Une approche constructive de leur part à ce propos : passer de l'abstrait au concret en laissant une trâme claire, un fil directeur qui ne perde pas trop le spectateur.<br /><br />Ils sont en résidence à la Tanzfabrik pendant deux mois, puis deux semaines aux Ufastudios et attaquent leurs premières dates mi-juillet. C'est donc vraiment chouette car si la relation se poursuit comme telle, j'aurai l'occasion d'un bon suivi de projet. C'est déjà intéressant au plan de la production artistique, pour voir de quoi ils sont partis, par quelles étapes ils sont passés pour porter un regard plutôt éclairé sur le résultat. Ils ont autour d'eux une équipe composée d'une "stage designer", d'une administratrice qui ne doit pas s'occuper que d'eux, d'un directeur qui serait le copain de H-M et d'un ingé lumières : des gens que je vais avoir l'occasion de rencontree, et maintenant une petite stagiaire qui voudrait bien leur rendre quelques services !Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-91463570405061451812010-05-03T03:34:00.000-07:002010-05-03T04:58:50.895-07:001er Mai berlinoisA vrai dire, les festivités commencent la veille. La Boxhagener Platz est cernée de flics, il y a des barrières posées à toutes les entrées avec fouille des sacs (principalement pour les bouteilles en verre) A l'intérieur se succèdent concerts punk et lectures de discours (à saveur anticapitaliste, antifa, selon), le bar du Zielona Gora est blindé. Une énorme concentration de crêtes multicolores, de looks vraiment travaillés, de dreads aussi parfois. La mode est au rose, me suis-je dit il y a peu en voyant pas mal de nénettes arborer cette couleur, mais le rouge et le vert sont aussi bien présents... Les pots de Vivel Dop extra-strong seront vides après-demain.<br /><br />La police allemande : en vert (sonnant tout de suite très militaire) ou plus rarement bleu marine, représentation féminine très forte pour ce type d'évènement, présence énorme pour un concert en plein air. Une trentaine de fourgonettes pour un petit millier de personnes sur la place. Gentils je dirais : plutôt intransigeants mais capables d'amabilité.<br /><br />Je pars avant d'avoir le dénouement de cette soirée, un autre programme m'attend. Passage dans une Proberaum, un bâtiment avant rempli de studios d'enregistrement et aujourd'hui sérieusement menacé de démolition. Un de ces bâtiments informes de la Revaler Strasse dans laquelle je ne suis pas prête d'arriver au bout de mes surprises. On entre par une porte qu'il fallait connaître, un monte un escalier tout dégueu pour arriver dans un couloir menant sur trois pièces : une d'où sort de la musique, une complètement vide, une autre où il faudrait tourner une scène malsaine - tapis rouge, une marche d'estrade au fond, lumière rose, drapés au plafond, la dernière servant de dortoire et de petites discussions. Je ne reste pas longtemps mais apparemment la suite promettait, avec notamment démolition de murs en boites de coquilles d'oeufs, batailles à coups de carton... Je vais récupérer mon vélo, direction Kreuzberg pour boire une bière avec Jeanne et des potes à elle. Et puis Berghain. Une des trois plus grosses boîtes de la capitale. De l'électro très réputée et, chose assez inhabituelle, commençons la description par la queue. Une bonne heure et demie le samedi, et l'incertitude permanente quant à se faire jeter. Légende urbaine : toutes les semaines, le videur du Berghain se retrouve avec quelques potes ? autres videurs ? gens très hypes ? et ils décident ensemble de quel profil pourra ou non rentrer pendant la semaine. Ils virent des groupes de nanas bien sapées et font rentrer trois gars qui ne paient pas de mine. C'est vraiment à s'y perdre.<br /><br />Petite demie-heure de queue seulement pour nous, il jète un coup d'oeil au leggings argentés de Jeanne et au look Lady Gaga de sa pote, et nous laisse entrer. Seul le Panorama Bar est ouvert le vendredi, donc une grande salle avec un côté dance floor, un énorme bar au milieu et un côté canapés. En vous perdant pour aller aux toilettes, vous tomberez peut-être également sur une de ces petites niches où des couples (+ si affinités) viennent consommer une fiévreuse passion engagée sur la piste de danse. On note au passage que les photos sont interdites ici.<br /><br />Musicalement, je reste choquée par les basses qui tremblent et font sauter le coeur dans sa cage. De vraies montées qui rappellent que c'est une musique qui colle à la drogue. Des explosions de sons qui auraient dû depuis longtemps faire s'écrouler les murs. Une musique qui indéniablement fout la patate et laisse le temps filer, filer jusqu'à ce que filtre par les volets une lumière qui n'est déjà plus celle de l'aube. Bientôt 6h. On profite encore un peu. Retour au grand jour, croiser des gens café à la main. Ca me met toujours le sourire.<br /><br />Voilà donc comment aura commencé mon 1er Mai. Une nuit très courte pour ne pas perdre trop de temps. Myfest débute vers 14h, ce qui signifie des concerts partout dans Kreuzberg. Et c'est reparti ! Petite parenthèse : Kreuzberg et Friedrichschain sont séparés par deux ponts (un de métro et un de .. Spree ?) par lesquels je passe à chaque fois que je vais dans ce coin là, c'est-à-dire la plupart des fois que je sors de Friedrichschain. C'est toujours des endroits où se forment des groups de cyclistes : le peloton de la Warschauerstrasse. Ceux qui anticipent les verts, ceux qui pennent au démarrage, ceux qui cherchent à crâmer les autres pour prendre de l'élan pour la côté (c'est ici que vous pouvez me reconnaître), ceux qui ont des vitesses sur leur vélo, ceux qui ont des charettes et qu'on admire, celle qui prend un malin plaisir à doubler sur le deuxième. On est souvent une quinzaine, à regarder le spectacle de jongleurs de feux rouges, en attendant d'appuyer sur les pédales.<br /><br />Il y a une petite ambiance fête de la musique au nord de la U1. Beaucoup de monde, des groupes qui se relayent sur différentes scènes, encore de l'électro mais aussi du punk, du reagge, même des jazzeux paraît-il ! Je passe un bon moment à me ballader, regrettant de ne plus avoir de batterie dans mon appareil photo. Bonne ambiance, vraiment, des gens qui n'ont pas encore atterri de la veille et qui continuent de danser. Un groupe de rock leadé par une asiat en veste en plastique vert.<br /><br />Je retrouve les ptits lous de la Gärtnerstrasse près du départ de la manif. 19h, le cortège démarre au son de grosses musiques révolutionnaires (de près ou de plus loin) sur des camions. Motivés motivés... Grosse pensée pour Anouk. J'entends à un moment que nous sommes 20 000. La suite plus tard.Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-20283176312464113212010-04-24T09:13:00.000-07:002010-04-24T09:33:01.178-07:00Le karaoké du MauerparkDimanche dernier c'était grand soleil sur cet énorme parc avec une partie de puces et échopes diverses. Un large bande d'herbe la sépare d'un amphi entouré d'herbe. Au bas de l'amphi, une sorte de scène, comme il se doit. Dessus, une installation avec un vélo/cariole, un mac, un parasol pour le protéger - et pour y voir - deux grosses enceintes d'un autre temps : le karaoké du Mauerpark. Un bon millier de personnes, gradins blindés, sur l'herbe autour, derrière la scène.<br /><br />Il faut être vaillant.<br /><br />Les niveaux sont très différents, un groupe d'ados vient chanter et chorégraphier YMCA, une minette lance des frissons dans l'audience sur Alicia Keys - If I ain't got you. Un type vient beugler du ACDC - dommage. Like a Virgin suivie de Pretty Woman. Le public rigole de loin mais applaudit toujours chaleureusement. Un type ivre mort monte sur la scène, manque de se casser la gueule. S'asseoit, s'allonge, se retourne, semble agoniser au soleil. Puis se relève, casse un peu les couilles, enlève sa veste, fait quelques pompes sur No Woman No Cry et les encouragements du public.<br /><br />Prochaine étape : aller voir de plus près les choix disponibles, et se mettre un grand coup de pied au derrière !!Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-40496951518569328992010-04-19T02:18:00.000-07:002010-04-19T09:03:47.483-07:00Visite de Constance et AliceUne semaine bien chargée, rythme de touriste/night animal. 2x 4 jours à voir/faire beaucoup de choses. On va essayer de se la jouer chronologique.<br /><br />La soupe suédoise avec Constance, ou l'équipe de la Tanzfabrik en lendemain de Lange Nacht, fatiguée et un peu nerveuse. Cuisiner dans un bureau c'est pas évident... On mène notre mission à bien, elle va voir le spectacle pendant que je m'assure que la soupe ne crâme pas. En discutant avec deux élèves qui bossent à la TF pour avoir de grosses réductions sur les cours, buvant deux verres de blanc. La performance qui vient d'avoir lieu, c'est celle des suédoises du workshop de danse contact qui font piocher des thématiques d'impro au public avant de se lancer. Ca va d'"éloignement / rapprochement" à "transformez le public en chorale de bruits d'animaux pour improviser". Ce dernier est plutôt coopératif dans ce genre de situation, et j'avais un super mouton à deux places de moi !<br /><br />Une grosse expédition fripes avec Constance, au Garage, à Nöllendorfplatz. Emprunter le vélo de Nico trop haut, barre au milieu, rétropédalage casse-gueule. Au final un énorme magasin mais au goût souvent douteux, parfait pour des déguisements plus que pour le quotidien. Des matières, des couleurs et des imprimés qui font un peu perdre la tête. De tout, des bacs de cravattes, chapeau de cow-boys, des centaines de jupes de toutes les longueurs, toutes les formes. Des robes de gothique, des robes de bal, des robes de mariée, à froufrous, à jupons, à certaines héroïnes de galas Science Po..<br /><br />Contre-temps du mardi soir, avion d'Alice annulé, nous voilà parties pour une dernière soirée à aller d'un bar à l'autre, retrouver quelques collègues puis retourner (pour moi) au RAW Tempel, ce gros bloc de béton plein de musique sur laquelle il fait bon dépenser pas mal d'énergie. Cette Revaler Strasse a quelque chose de dingue dans sa structure : ce grand mur couvert d'affiches, avec quelques entrées qui mènent à 4 ou 5 clubs, chemins de terre, hangards, punks, autres, et souvent un type avec son caddie et ses cinq sacs poubelles qui (sur)vit des consignes des bouteilles qui trainent partout. A environ 20 cts la bouteille, je pense facile 500 bouteilles en moyenne par soirée, ça fait du 2600 en comptant 4 jours de congés... Et c'est pas pire que danseuse au Abercrombie & Fitch de Tokyo ! Coin définitivement sympa.<br /><br />Ca m'amène forcément à notre vendredi soir simplement dingue. On a découvert la Revaler Strasse bis, à Ostkreuz. Encore une grande épopée de soirée qui mérite ses détails. Mojitos chez moi avec Alice, Nico, Morgane, mon coloc. On part toutes les trois avec le vélo de Nico dans l'idée d'aller au Watergate, un des trois clubs très réputés à Berlin. On entend du Yelle par une fenêtre de la Mainzer Strasse. La roue arrière de Nico ne tient pas 50m, dégonflée. Me voilà partie à courir attraper le tramway pour les retrouver un peu plus loin, puis arrivées au Watergate, entrée assez chère, des gens qui sortent à 2h30, pas de queue, moyennement engageant. Morgane nous parle du Renata, un club à juste un station de métro ambiance XIXème, danser sur un énorme tapis oriental qui doit être dans un état pas possible. La perspective nous paraît sympa. Sur le chemin, elle ne cesse de se demander si ça sera ouvert, il est pas loin de trois heures, les mojitos sont loin et nos jambes (et têtes) un peu lourdes. On descend du métro et voyons des gens partir dans des chemins obscur d'où nous parviennent les accords d'une musique qui en ce lieu paraît irréelle. Vraiment. On continue, jusqu'à tomber sur le troisième endroit d'où on peut entendre du son. Au milieu de 50m de mur peint s'ouvre une porte. Des gens en sortent. On se regarde, on entre. Au milieu de quelques arbres, petit chemin qui mène à un bâtiment assez bas, à moitié en bois et tôle. A gauche, table de ping pong rouge trop jolie, gens qui boivent des bières. Personne à l'entrée, on y va. 4 ou 5€ les trois bières, comme tu veux. "Y'a des cinquantenaires tout défoncés qui dansent comme des teletubbies !" Faune autant que décors déroutants. La musique n'est pas ma préférée, de l'électro parfois tripante mais pas très originalement construite. On bouge, ayant en tête de découvrir cette rue plutôt que le Renata. Deuxième endroit, 5€, suivant. Troisième endroit très étrange, un vaisseau spatial genre grande tente en tôle avec des lumières bizarres. A l'intérieur, 12 pécos qui dansent en slip. Vision très étrange. On repart en tripant sur un mix de - mais si vous voyez, ça fait "papopapopolapo (X2) popapapalapapopapalapapopapalapapopa" (un cadeau à celui qui trouve le titre). Il commence à être 4h30 et on a eu notre lot de surprise. Ah bon ? Retournée à l'arrêt de métro, on croise un type qui est censé aller à une soirée d'anniversaire sur un bateau. L'adresse dit quelque chose à Morgane, il nous propose de venir. On se retrouve donc sur une sorte de bateau où des ptits jeunes ont l'air de festoyer. Petite partie de baby, très bon feeling ! Et lever de jour sur la Spree. Retour chanceuses des métros, couchées vers 6h.<br /><br />Je finirai pour aujourd'hui sur la jam session du B-Flat de mercredi dernier. Si l'affaire est partie en trio, la scène s'est rapidement remplies, pour finalement donner un mélange fort sympathique. Le petit black au piano, avec sa petite dégaine très classe, gapette et chemise finement rayé, très souriant. Le vieux à la trompette, qui est venu faire deux morceaux et est reparti au milieu du troisième. Le contre bassiste que j'avais déjà vu, qui doit ptètre un peu manager la jam session du mercredi... Et des jeunes : un guitariste métisse asiat, la sax alto aux cheveux dans la gueule en solo, pour le moins expressive. Le sax du type à la casquette qu'on croyait plus timide qu'il n'était, une fois lancé. Le trompettiste un peu prétentieux peut-être, et un batteur qui faisait vraiment tout jeunôt mais semblait tellement bien sentir son truc ! Passer le concert assises sur le bord de la "scène", prendre quelques mauvaises photos. Apprécier la diversité des profils, les sourires échangés, les regards satisfaits des grands. Du bon jazz qui auraient parfois pu donner envie de danser.<br /><br />Du coup, après périple en France et visites berlinoises, il est temps de rattaquer les choses sérieuses. J'ai rendez-vous avec Ludger demain, j'attends avec impatience de savoir quelle peut être la suite du plan "soupe suédoise" !Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-59142984881287060362010-04-09T07:17:00.000-07:002010-04-09T07:52:17.630-07:00Trois workshopsRetrouvailles berlinoises plus que chaleureuses, vélo au soleil du matin sur fond de System of a Down, arrivée en bas de la Tanzfabrik pour y croiser une énorme black qui me dit "salut". Pourquoi pas. Je la reconnais comme étant Elsa, la responsable du workshop de danse africaine. Je lui propose mon aide pour monter ses sacs, elle m'explique qu'elle a les genoux détruits et accepte bien volontiers. Je vais ensuite retrouver Gabriele (une danseuse qui s'occupe pas mal des workshops pour la Tanzfabrik) et Florian (photographe pro) pour voir l'organisation de la journée, rapidement comprendre comment marche leur caméra.<br /><br />Premier workshop adressé aux pros, animé par Ori Flomin, danse contemporaine vraiment sympa avec beaucoup de mouvement et d'énergie. Particulièrement dur à filmer (pas de possibilité de recul, difficile de bien cadrer en suivant les danseurs...) En musique, des groupes qui se relayent et répètent la même phrase chorégraphique. Certains restent un peu après pour repasser par groupes de trois, un peu plus lentement pour que Florian capte les mouvements qu'il n'a pas réussi à avoir dans le groupe. On en parle après, de la difficulté à anticiper. Ma seule séance de photos dans un cours de danse m'aura au moins appris ça : regarder un enchaînement de mouvements deux ou trois fois pour savoir que telle, telle et telle image, il faut les capter. Et les anticiper pour ne pas les louper, capter les déséquilibres, les changements d'appuis. Filmer le duo atypique d'un photographe à moitié allongé et d'une danseuse.<br /><br />Deuxième workshop, grosse ambiance dans le studio 4 (celui que je ne connaissais pas, géographie du bâtiment décidément assez complexe, avec des portes cachées...). Une petite quarantaine de participants pour la danse africaine, trois percussionnistes, et Elsa sur une chaise, avec des baguettes, qui donne le rythme. Elle nous explique comment elle souhaiterait que l'on travaille au regard du workshop qu'elle propose, glisse des phrases en français puis me demande de venir la voir. Elle me prend une main qu'elle serre contre elle puis se ravit de pouvoir répéter ses consignes en français ! Des chorégraphies collectives, un grand mouvement vers l'avant, beaucoup d'énergie également, très différente de la précédente ! Le parquet qui vibre. Filmer les pieds qui rebondissent. Puis quelques trios de danseurs qui pratiquent depuis un moment, un peu par niveaux. De l'impro, guidée par les variations des percus, et une énergie encore particulière de quelqu'un qui sait qu'il est regardé par une petite cinquantaine de personnes. On applaudit, on crie un peu !<br /><br />Troisième workshop proposé par des suédoises, de l'improvisation en danse contact. Premier exercice consistant à aller faire des calins à tout le monde, en se concentrant sur le fait que l'autre est une étoffe toute douce, que l'on effleure d'abord avant de franchement serrer. On les regarde avec Gabriele quand une des animatrices (coupe courte saumon fluo, très bonne tête !) vient la prendre dans ses bras, puis me faire un calin aussi. C'était tout doux, très apaisant. Ensuite un travail par duo avec un plus passif et l'autre plus actif, se suivre, s'entendre, se comprendre. Respirer, rire, chanter un peu, donner vie à la relation en création. Assez peu de participants donc pas trop compliqué à filmer, moyen d'avoir des images sympas. Puis des exercices de voix qui commencent par grommeler et un peu vociférer aussi, pour laisser la voix se libérer sur des essais complètement désinhibés de I will always love you (à propos, jeter un oeil au zapping d'hier je crois avec un tawainais assez incroyable !), très rigolo !<br /><br />J'ai l'impression de n'avoir croisé que des gens qui (me) souriaient aujourd'hui, ça fait drôle !<br /><br />Pour la suite, demain se tient la Lange Nacht der Opern und Theater, donc 5h d'animations diverses dans les différents studios et Bibi pour boucher les trous, et bien sûr profiter du spectacle... Entre deux, il s'agira de trouver une recette de soupe suédoise à préparer pour la perf de dimanche soir à laquelle seront présents des membres de l'ambassade suédoise (ça rigole pas..), performance présentée par les animatrices du dernier workshop. Et encore entre deux, Constance débarque dimanche matin.<br /><br />Sinon, dans les bonnes résolutions et après discussion avec Jeanne à ce sujet, la bière c'est fatal : vive le régime mojito !! A suivre...Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-67210349887982139182010-03-29T11:15:00.000-07:002010-03-29T11:46:00.596-07:00Mes colocs, des êtres à part...Armando et Emmanuel, 25 et 33 ans, sont mes deux colocs italiens. Le premier est DJ deux soirs par semaine et serveur un autre soir, le second fait beaucoup de peinture et de dessin et gagne sa vie comme guide.<br /><br />Armando émerge couramment entre 15 et 16h, passe le plus clair de ses journées en pyjama, à se faire des bouffes plus ou moins italiennes, à écouter du son et de temps en temps à refaire une sieste, parce que la vie est trop dure.. Points positifs : il m'a montré comment faire des pizzas maison (depuis la pâte) et peut m'apprendre quelques autres trucs en cuisine. Il a des invitations dans les boîtes dans lesquelles il mixe, ce qui peut être bien sympa un de ces 4 ! Point négatif : a la fâcheuse habitude de laisser un petit fond de tout, puis d'attendre qu'on fasse les courses pour être content qu'on ait de nouveau du pain, du sucre, du jus de fruits..<br /><br />Après avoir passé trois jours en pyjama, Armando s'habille - la dernière fois c'était pantalon en cuir bien moulant, chemise noire, bretelles et cravate blanches - pour aller taffer. C'était assez caucasse parce que deux copains sont venus le retrouver, tous en noir mais avec des looks très différents, l'un un peu grunge, l'autre plutôt du genre néonazi qui fait peur. Et depuis la cuisine, avec Morgane, on assistait au défilé..<br /><br />Transition maquillage : vendredi dernier, Armando me demande si j'ai du maquillage blanc car il aimerait se faire des rayures blanches au dessus des yeux. Je lui réponds que je n'en ai pas, puis demande à Emmanuel s'il en a. Oui, mais Armando n'ose plus lui demander de maquillage depuis la dernière fois où il lui a tout pourri un truc sans trop lui dire et sans en racheter, du coup mes colocs sont un peu brouillés autour de la question make-up... (Au passage, assumer sa féminité, dans cet appart, c'est pas toujours évident ! - il y a notamment de la crème dépilatoire pour homme dans la salle de bain..)<br /><br />Emmanuel, définitivement sexy avec le fameux contrast cheveux noirs yeux bleus clair, à ajouter une crête assez longue qui retombe sur le côté de son visage, piercing à la lèvre et deux à l'oreille (dont une épingle à nourrice). Tout de noir vêtu, sauf les sous-vêtements (grande conversation à ce propos) et un ou deux t-shirts. A monté sa boîte de guide pour italiens avec une amie, et va régulièrement au camp de Sachsenhausen (LE camp de concentration à côté de Berlin). A vrai dire, j'aimerai bien voir la tête des gens le voyant arriver pour une visite. Il dit lui-même que des fois, les gens le regarde un peu de travers, puis il les convaint qu'il n'y a pas de raison, en se montrant encore plus poli et souriant. C'est rigolo je faisais pareil quand j'avais les cheveux bleus : être particulièrement aimable pour remettre le jugement premier des gens en question.<br /><br />C'est avec lui que je m'entends le mieux, que je discute un peu. Il fait des pantins en papier qui font un peu peur, leur donne des noms. M'emmène en boîte ou au marché turc. Ramène plutôt des garçons à la maison. A fait du théâtre, intéressé par la danse, fais attention à lui et achète du yahourt allègé.<br /><br />La vie ici promet d'avoir ses surprises, et j'attends avec impatience de voir à quoi ressemble le Dunkelclub dans lequel je vais ce soir avec Emmanuel..Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-82407059710487640892010-03-22T11:41:00.000-07:002010-03-25T15:33:07.077-07:00Un lundi au soleil<div align="justify">Mais commençons par l'histoire de Shuya.<br /></div><div align="justify"></div><div align="justify">Shuya est une petite chienne qui était abandonnée sur une place à Budapest, dans la neige et toute maigre. Nico et Avrill sont passés par là. Pas moyen de la refiler à une asso sur place, Nico se tape 12h de train pour ramener la chienne, définitivement adoptée. Un peu peureuse au début, quelques difficultés de sociabilisation avec Macha (la chienne du coloc Karl). Mais curieuse comme une petite chienne toute mignonne, batarde sensible.<br /></div><div align="justify">Et puis Shyua a vraiment un comportement bizarre. Tourne en rond, suit son maître absolument partout - "affectivement dépendante", très jalouse. En fait Shuya est pleine. Depuis un bon moment, et les petits seront là dans une semaine. Une semaine plus tard, toujours rien. Les parents commencent à s'inquiéter, péter les plombs d'une chienne qui n'a plus de place, ni pour son estomac ni pour ses intestins et qui se vide de partout (mmmmh !!) Et elle a finalement trouvé la force de les pondre, ses sept petits. Tout noirs, tout piallants, se grimpant les uns sur les autres pour aller têter. Des chiots quoi, les yeux fermés, qui comprennent pas grand chose. La maman n'aime pas trop qu'on les prenne dans la main, elle est du genre inquiète... </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Elle est redevenue maigre, bouffe comme 4, apprend à courir et a l'air de bien aimer ça ! </div><div align="justify"> </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Juste après avoir récupéré la chienne, ils ont croisé une femme qui a sauté sur Shuya en la voyant et en lui parlant en hongrois. Refusant visiblement de dialoguer avec les nouveaux maîtres. Puis repartant comme elle était venue, assez improbable. Peut-être était-elle simplement contente à l'idée de savoir sa chienne entre de bonnes mains...</div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify"></div><div align="justify">Bon après cette séquence émotions, quelques blagues de plus ou moins bon goût sur les Allemands : </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Pourquoi les Allemands sont sympas, mais bon, quand même...?</div><div align="justify"></div><div align="justify">Ben parce que "Heil Hitler !" </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Pourquoi les gueules de bois sont-elles particulièrement dures à vivre en Allemagne ?</div><div align="justify"></div><div align="justify">Parce que c'est quand même vachement compliqué de devoir trier les merdes d'une soirée dans 5 poubelles différentes !</div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Pourquoi les Allemands font-ils la gueule le 11 Novembre et le 8 Mai ?</div><div align="justify"></div><div align="justify">Parce qu'eux, ils doivent aller bosser...</div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Avis aux expat' : vous avez pas des blagues dans le genre qui vous viennent sur les gens avec lesquels vous vivez ? Armelle, j'attends les tiennes !</div><div align="justify"> </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Je finis par expliquer l'objet du lundi au soleil. (oui, je sais, on est déjà jeudi, et alors ?!!)</div><div align="justify"> </div><div align="justify">Rdv avec Judith, la nana que j'avais rencontré il y a un bon mois et qui est administratrice d'une compagnie de danse, dans le genre. Discussion très intéressante, tout en découvrant les vertues du Club Mate (boisson blindée de caféine, un peu goût de sirop d'érable et pétillant), notamment à propos des lieux et des gens. </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Ma question : quel est le plus intéressant - travailler pour une salle, organiser des programmations, organiser une saison... Ou suivre un collectif - troupe, compagnie ou groupe de musique - et donner une structure au projet artistique. L'idée, c'est que dans le cadre de la salle de spectacle, la structure est en grande partie déjà là : assurance, personnel, une partie du budget est stabilisée par des aides régulières (ça pourrait paraître logique, même si attente de résultats). Dans le cadre d'un groupe, le projet précède la structure, ce qui est apparemment plus intéressant à construire et à vivre. A partir de l'envie créative, on adapte un cadre, avec des lignes dures et aussi la possibilité d'improviser aussi à chaque fois dans les formes. Un exemple : la perf de Shannon Spiral Pendulum est aussi une installation visuelle avec des écrans diffusant Spiral Pendulum filmé dans différents endroits etc, et ça peut aussi bien se tenir dans une gallerie que dans un café artistique que lors d'un festival de danse. </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Je lui ai demandé conseil pour le stage de M2. Ma question : me "spécialiser" sur le territoire allemand - et berlinois - en changeant de domaine et en allant alors plus vers des musiciens (des jazzeux !) ou bien continuer dans la danse contemporaine et me trouver une chouette compagnie ave qui aller bosser en Chine. Elle me conseille vivement le second choix. Elle-même particulièrement emballée par son expérience de la danse et me conseillant réellement d'approfondir. Et puis la Chine, il fau(drai)t. </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">D'autres pistes qu'elle me suggère, des petits conseils pour toucher du doigt le type de taf que c'est réellement. Et la possibilité de la suivre un peu en mai-juin, quand Shannon sera en résidence à Ahrenshoop (près de la mer de l'autre côté du Danemark). Elle a l'air d'avoir trouvé un équilibre parfait entre tout ce qui touche à la gestion d'un tel collectif et aux projets qui l'animent, tout en ayant la possibilité d'apporter un regard artistique sur ce qui est créé. </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">Petite assiette de noodles assise dans l'herbe - encore légèrement humide - d'un parc entre Mitte et Kreuzberg, grand soleil qui chauffe le dos. Puis rendez-vous à la Tanzfabrik. Avec des perspectives assez sympas. Ils se son "enfin" décidés à ouvrir un compte Facebook (ouais, j'ai 42 amis !), dont je m'occupe pour l'instant. Recherche de contacts, publication d'évènements pour les workshops du festival (ce qui signifie demain traductions de l'allemand pour en faire des résumés en anglais, oupii !) Et une grosse journée en perspective caméra à la main à passer dans 6 ou 7 workshops avec un photographe à prendre des images pour réaliser un petit trailer pour de la future comm. Ce qui peut également m'apprendre à faire un brin de montage - le genre de chose qui peut être assez utile par la suite. </div><div align="justify"> </div><div align="justify"></div><div align="justify">C'était donc un lundi au soleil tout à fait plaisant !</div><div align="justify"></div>Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-7578529580245035562010-03-10T04:32:00.001-08:002010-03-10T05:31:27.953-08:00Chercher ? Mieux ! Trouver une chambre !Il fallait attendre que ce soit fait afin d'être dans le bon état d'esprit pour écrire ça. Le bon état d'esprit, c'est que les recherches sont derrière moi et que l'installation est plus que proche - dimanche midi pour être précise.<br /><br />Revenons donc l'esprit serein sur un mois et demi de galères diverses, um ein Zimmer zu finden.<br /><br />Le premier soir, après 12h de train, je dépose mes affaires chez Manu avant de repartir à l'autre bout de la ville voir deux appartements, en pleine tempête de neige. Je n'y trouve personne et repart prendre le métro plus que bredouille. Les sensations : bien couverte, je n'ai même pas froid et la neige plus que fraîche craque sous mes pas, dans les rues désertées. J'apprends le lendemain que je me suis faite sucrer les deux en moins de 24h. Première leçon : choper le rythme, très rapide, de la rotation des piaules.<br /><br />Première vraie visite pas mal du tout, ils me trouvent "great" mais je ne reste pas assez longtemps à leur goût. Dommage. Je passe les "on te tient au courant" sans réponse, le (un des meilleurs) "on pensait vraiment qu'on avait prévenu tout le monde mais la chambre est prise, du coup tu es venu là pour rien mais, sincèrement, on est désolés." Deuxième leçon : il y a en moyenne une quinzaine de personnes qui viennent pour une piaule, donc tu as intérêt à avoir le profil parfait pour la récupérer !<br /><br />"All this casting stuff is so annoying", que je dis facilement, ou qu'ils disent, des fois. Le truc, c'est que parmi les 15 personnes qui "candidatent" (je ne sais même pas si les guillemets sont utiles ici !), il faut à la fois se démarquer un peu par des petites réflexions décalées/un peu drôles, mais aussi avoir l'air normale, sympa, facile à vivre. Expliquer que l'allemand au quotidien peut ne pas être un problème mais que l'enjeu d'un casting rend son usage bien plus difficile. Est-ce mon enthousiasme légendaire qui m'aura trahi ? Mon manque de coolitude ? Possible... Deuxième leçon bis : si tu n'as pas le profil parfait fuck, rien ne vaut le naturel !<br /><br />Il y a aussi le plan du vieux tout glauque qui fait un boulot obscur en indépendant dans un appart dans lequel j'aurai eu autant de mal à me laver qu'à faire la cuisine. On boit une bière en parlant musique. La piaule est vraiment énorme, bien meublée, pas chère, mais je ne peux pas vivre dans cet appart, clairement. Troisième leçon : ce n'est pas parce que tu commences à te demander comment t'en sortir qu'il faut accepter n'importe quoi. [Une histoire de Morgane : elle a débarqué dans un appart où il y avait des pancartes "God loves me" et où le type prétendait avoir joué dans Inglorious Basterds, photo de lui en uniforme nazi à l'appui..] Suivant.<br /><br />Des fois aussi, l'impression d'un super bon feeling, que le courant passe bien et que je pourrai prétendre à avoir la piaule. Et puis jamais de réponse. Encore, quand en sortant tu te dis que tu ne vivrais pas dans tel ou tel appart, tu veux bien qu'il ne te réponde pas (et j'avoue j'étais censée répondre au vieux tout glauque et je ne l'ai pas fait...) mais quand t'as presque l'impression qu'ils pourraient te prendre, ça peut être sympa de recevoir un p'tit mail respectueux expliquant éventuellement la raison du refus. Je sais, j'en demande bien trop !<br /><br />Trouver une chambre pour un mois, c'est encore à ma portée. Je rencontre seulement Rini, celle qui me prête sa piaule, et trois semaines de colocs avec deux Allemandes pas désagréables mais que je vois assez peu et avec qui on sait qu'on ne construira rien. Chouette déco tout de même, coin assez sympa, et quand même le plaisir de défaire ses valises. Avant de repartir en quête !<br /><br />Il y a aussi eu la piaule parfaite, coloc à 4 avec deux Allemands et une Espagnole, équipée de manière assez dingue (en plus des chouettes meubles et lave-linge/vaisselle), punching ball, table de ping-pong, babyfoot. J'ai bien fantasmé sur cette piaule, j'avais bien senti la nana, mais on ne comprend pas toujours<br /><br />Si, par miracle et même pour une raison obscure, le courant passe bien, il y aura toujours le pote du pote pour passer avant, même arrivé au dernier moment. Des fois on est pas vraiment au courant que ça se passe comme ça, mais certains exemples viennent appuyer la légende urbaine autour du fameux - et publiquement redouté - pote du pote.<br /><br />Je rencontre Katrin, petite blonde assez chou en école de théâtre. On discute un peu et au bout d'un petit quart d'heure, elle me demande si je suis sagittaire. C'est bien la première fois qu'on me demande ça, et en fait c'est vrai. Un peu surprise, je lui réponds oui, et elle de m'expliquer que les sagittaires sont créatifs, qu'ils aiment bien prendre soin des autres et que j'ai l'air comme ça. Elle est aussi sagittaire, le type qui vient prochainement aussi, et visiblement elle a demandé les signes astrologiques des autres compétiteurs. Je pars en lui disant que mon plus gros risque est qu'elle rencontre un sagittaire mieux que moi, elle me répond qu'en plus elle aime bien mon humour... Que demande le peuple... J'apprends le soir d'une journée à attendre sa réponse que le nouveau coloc ramène un pote à lui. Quatrième leçon : aller péter la gueule du pote du pote.<br /><br />Au passage, plein d'idées différentes nous passent par la tête : se balader avec une pancarte, en mode femme-sandwich ou sur le vélo (tout de suite un peu plus classe..), tenter de devenir la pote du pote en en parlant à plein de gens, laisser des annonces dans les stations de métro, sur le mur Facebook (!!) de notre unique connaissance berlinoise inscrite... Il y a réellement de quoi devenir dingue, en fait, à force ! Cinquième leçon : malgré tout, rester zen !<br /><br />J'aurai donc fait 15 jours de squat entre deux chez Morgane. Le temps de découvrir un mode de vie bien différent du mien, et qui ne m'amènera pas à une totale remise en question, mais juste à quelques réflexions supplémentaires au quotidien - et notamment sur la bouffe, bien sûr.<br /><br />La question demeure : comment ai-je finalement réussi à dégoter une piaule ? Et bien je suis arrivée à la Gabelsbergerstrasse, 7. Une nana avec une bonne coiffure punk (asymétrique / trois couleurs différentes) m'a ouvert, elle m'a montré la piaule, son coloc nous a rejoint. Ils n'avaient des visites que sur un dimanche après-midi et voulaient trouver quelqu'un. Les dates correspondaient parfaitement, j'avais amené ma pochette de dessin genre "hé moi aussi j'suis un peu créative !", je leur ai un peu raconté que je pétais les plombs de chercher une chambre, je leur ai parlé du pote du pote. J'ai expliqué au peintre que j'avais aussi besoin de place pour peindre et stocker des planches, des merdes de trottoirs à (re)peindre - il s'est montré compatissant. Je n'ai pas rencontré le DJ qui dormait quand je suis venue, mais apparemment il est cool et fait des pizzas plusieurs fois par semaine. En partant, je ne leur donne que mon numéro de téléphone, parce qu'on envoie pas un mail à l'heureux élu et qu'ils ont vraiment l'air de vouloir me prendre. Ils me rappellent quelques heures plus tard pour me confirmer. Sixième leçon : ne surtout jamais cesser d'y croire !<br /><br /><br />Ce matin je suis allée faire les courses au Kaufland à côté avec Moritz et Mathieu. Le premier a ouvert ma porte à 9h28, deux minutes avant mon réveil. J'ai eu envie de le pousser dans des étalages de saucisses ou dans un bac de viande en barquette. Je me suis perdue, je les ai perdu, j'ai racheté du jus de maracuja et du Nutella. Ils ont racheté des olives et plein de fromage.<br /><br />Vivement dimanche, comme dirait l'autre......Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-81851154330253407152010-03-04T07:00:00.001-08:002010-03-04T07:26:53.855-08:00Berlin by bikeHier soir, alors que je venais innocemment me faire une tartine de Nutella dans la cuisine, je me suis retrouvée à discuter avec Moritz qui m'a parlé de notre société de merde, de consommation, que la viande c'était mal, que la nourriture avait une influence sur notre âme, notre comportement, que de toutes façons tout le monde s'en foutais, personne était responsable et que tout ça c'était que du blabla, que lui il a des principes moraux et qu'il s'y tient... J'avais envie de me pendre à la fin. Il me fallait un petit remontant :<br /><br />Il faisait un temps magnifique ce matin. Grand soleil et ciel bleu entre les branches de arbres de la cour, par la fenêtre de la chambre de Morgane. J'avais dit à Susana de la Tanzfabrik que je me pointerai entre 11h et midi. Me voilà donc partie pour ma première grande expédition seule en vélo. Morgane habite à Lichtenberg, après Friedrichschain, plein est, un peu loin de tout. J'avais fait une petite moitié du chemin la veille en suivant Manuel et son rythme de mec qui trace et qui connaît la route. Une ou deux hésitations, mais j'ai tout retrouvé, et à partir de la Görtlizer Bahnhof, c'était un peu plus l'aventure. Un coup à gauche, un coup à droite en essayant de me visualiser sur un plan, en regardant les noms des stations de métro que je croise. Je finis par demander mon chemin, et là, comme d'habitude : am links/rechts und dann immer gerade aus ! (à gauche/droite et ensuite toujours tout droit). En général quand je cherche un endroit, je suis à 20 bornes, mais sur la parallèle, il faut croire... Le "immer gerade aus", comprenez-le comme "même si vous pensez que vous allez finir par foncer dans un mur, c'est juste que vous serez arrivé à la Möckernstrasse".<br /><br /> Première étape accomplie sans trop d'encombres. Au passage, on apprécie les pistes cyclables partout, ou les automobilistes globalement très prudents avec les vélos. J'ai dû froncer les sourcils trois fois en deux heures (oui, parce que le périple ne s'arrête forcément pas là !) Les feux tricolores qui passent au orange une fraction de seconde avant le vert, histoire de commencer à appuyer sur la pédale. Pas de côte pour l'instant. Beaucoup d'indications aux carrefours, des quartiers, de trucs que je ne regarde pas trop en général, mais qui sont ici bien utiles ! Me manque une bonne playlist électro peut-être.<br /><br /> Passage rapide à la TF à discuter avec Susana du compte Youtube qui sera en fait sans doute Dailymotion (vous le saviez qu'on pouvait pas mettre de vidéo de plus de 10 minutes sur Youtube alors que sur Dailymotion si ? Et ben pas moi..), et de la suite (notamment de quoi m'occuper quand Shannon sera en France).<br /><br /> Repartie pour passer manger avec Manu à Alexander Platz, là où il y a la Fernsehturm - le truc pratique à repérer de loin, peut-on penser. Que dalle, me voilà sans doute à moins de deux km d'Alex, et pas de trace de cette tour. A propos, pas évident de pédaler le nez en l'air en cherchant la tige rayée rouge et blanche. Alors que je l'aperçois la plupart du temps quand je ne la cherche pas, et quand je ne m'y attends pas vraiment. Très bizarre ce phénomène... Je galère un peu à trouver les rues qui y mènent, puis à prendre cette énorme place dans le bon sens pour retrouver la Rosenstrasse et Manu qui est sur le point de partir chercher à manger.<br /><br /> Troisième partie, back home. Encore un peu de mal à prendre la Alexander Platz dans le bon sens pour voir la direction de Friedrichschain. Note pour plus tard : les itinéraires balisés pour les vélos dans le centre sont pas mal faits, mais il faut bien les suivre ! Je passe à côté d'un long mur tagué où il faudra que je passe prendre une ou deux photos, puis me retrouve sur le chemin emprunté à l'aller, un peu au pif.<br /><br />Dynamisant (sur le coup, là j'ai juste envie d'une sieste..) mais surtout clairement euphorisant !Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-71055219350975302602010-03-03T10:32:00.000-08:002010-03-03T10:55:29.947-08:00Photos & coC'est tellement chaleureux le son de l'accordéon. Il y a quelque chose dedans qui donne envie de respirer en bord de mer. De taper du pied.<br /><br /><a href="http://picasaweb.google.com/natacha.leduff/Berlin?authkey=Gv1sRgCM3N1M6ApYn31gE&feat=directlink">http://picasaweb.google.com/natacha.leduff/Berlin?authkey=Gv1sRgCM3N1M6ApYn31gE&feat=directlink</a><br /><br />Berlin en février. Neigeuse, ensoleillée, certains jours sérieusement hésitante !Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-77502327271077591752010-03-01T03:09:00.000-08:002010-03-01T12:16:07.705-08:00Chez MorganeJe n'ai donc pas eu la chambre des rêves, ce qui me laisse le temps de découvrir une WG (coloc) bien sympa. Je poste en cuisinant (végétarien, puisqu'il y a un coloc dans le lot qui a l'air bien intransigeant). Moritz, que je n'ai pas encore rencontré. Dont la chambre sert de salon en attendant. Salon dans lequel j'ai regardé Bagdad Café, hier soir avec Mathieu, québécois. Il y a aussi Manuel, le copain de Morgane, un Allemand qui semble très sympa et qui aime bien faire des clowneries. Poellée carottes patates oignons, quand Manuel me demande : des pates ou du riz avec ça ? Ben oui, il faut bien se nourrir, tout de même. Comment il va faire plaisir le prochain Burger King !<br /><br />Les murs sont partiellement peints par les colocs et certains invités. J'y ai fait un M. Chapeau à la Tacha, et vais peut-être lui ajouter une compagne prochainement. C'est irrégulier mais agréablement coloré. Ce sont tous des musiciens : il doit y avoir trois guitares sèches, une électrique, trois ou quatre percus, deux accordéons, une basse.. dans cet appart. Bonne ambiance ma foi.<br /><br />Le supermarché à côté s'appelle Kaufland, et c'est juste énorme. Il y a des passages secrets entre les rayons mais quand tu te retrouves au milieu des caisses de bières, il n'est plus très facile de retrouver son nord, son sud, les caisses, la sortie. J'y suis passée juste pour prendre de quoi faire du planteur - à chaque fois c'est la grande découverte des jus qu'ils proposent. Ici, du maracuja à moins d'un euro le litre, et du mix ananas/coco, parfait pour les pinacoladas ! Je pense que Régis et Ju auraient fait un malheur dans un tel supermarché pour des courses de rentrée...<br /><br />Dans les nouvelles fraîches j'ai acquis un bien chouette vélo au Flohmarkt de la Boxhagener Platz. Il est blanc, jaune et violet, avec l'antivol bleu. Je l'aime déjà bien ! Le vent était très fort aujourd'hui donc je n'ai pas pu me montrer trop téméraire, mais je pense le prendre pour aller à la Tanzfabrik demain.<br /><br />Moritz est rentré, il a du gros son dans sa chambre et il met de la bonne musique à fond, ça fait plaisir !Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-64304461736839944932010-02-25T09:47:00.000-08:002010-02-25T11:55:53.603-08:00Ca sent le printemps !La neige sur les trottoirs a fondu, leur redonnant leur apparence bétonnemment naturelle. Le deuxième pull était presque de trop aujourd'hui. Il pleut de la neige au soleil, depuis les quais du métro, sous les ponts de la Yorkstrasse. Le soleil donne dans le bureau de la Tanzfabrik. Chauffe la nuque.<br /><br /> "Toujours avoir son appareil photo sur soi à l'étranger, règle de base." Comme si la beauté d'une image à capturer ne pouvait nous toucher qu'en tant qu'expat. Non, mais on ne porte forcément pas le même regard sur ce qui nous entoure, un peu naïvement, et c'est délicieux.<br /><br /> Fin du premier mois. Toujours des surprises au quotidien. Pas trop de routine. Déménagement demain chez Morgane, en attendant des nouvelles de THE fat piaule, celle qu'il me faut !<br /><br /> Semaine un peu trop cool niveau stage, notamment dû à Shannon partiellement à Stuttgart. J'ai enfin commencé à faire du tri dans les archives de la Tanzfabrik (en vrac des courriers, CD/DVD/quelqus VHS, plaquettes, beaucoup de petits mots commençant par "Lieber Ludger"). Visionné quelques trucs. Je pense que j'en emprunterai quelques uns. Des choses jolies, d'autres forcément plus étranges mais dans l'ensemble vraiment intéressantes - à mon sens, que je sens doucement dévier.<br /><br /> Je commence à prendre des rendez-vous lyonnais et grenoblois pour le passage de Shannon dans la région en mars. Avis aux Grenoblois : la semaine du 22 au 26 Mars, tous les jours de 10h à midi, cours de craniosacral au Pacifique (CDC), 8€50 le cours. Ca ne demande aucune compétence technique - si ce n'est en anglais avec du vocabulaire de merde - et c'est vraiment quelque chose à tester.<br /><br /> Mes colocs ont commencé à repeindre le parquet pourri du couloir en rouge, hier soir. C'est d'ailleurs grâce à ça que j'ai appris le prénom de la demoiselle avec qui je vis depuis 3 semaines. Kirsten, et non Katarina comme je le pensais.. (elles m'avaient laissé un mot sur la porte de l'entrée me disant de faire attention en rentrant, signé de leur deux prénoms !)<br /><br /> Vivement demain, et la suite..Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-79912761973207672922010-02-22T13:09:00.001-08:002010-02-22T13:19:40.745-08:00SpecimenA zieuter du coin de l'oeil pendant cinq ou six stations.<br /><br />J'ai d'abord cru que c'était un mannequin en plastique. Un bon mètre 80, combi de ski blanche immaculée avec quelques bandes noires et bleu marine. Lunettes de soleil assez imposantes (il faisait nuit), cheveux décolorés avec un bon carré, des mèches de carton-gel sculptées autour du visage avec un effet "y'a beaucoup de vent derrière moi", deux retombant très graphiquement sur un verre des lunettes, le reste en queue de cheval. Un personnage de manga peut-être, bien futuriste - petit nez pointu, menton légèrement fuyant, peau très poudrée. Docs noires avec un peu de bombe et des lacets bleus. Casque sur les oreilles. La musique le fait bouger de manière presque robotique. Ca pourrait être de la trans. Ca pourrait être un trans. Il fait des gestes un peu bizarres.<br /><br />Trois personnes arrivent pleines de bagages à côté de moi. Des Français. J'enlève mon propre casque et commente. Vous verrez beaucoup de gens au style incroyable à Berlin, mais celui-ci est juste hors catégories...Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-5236709899457358785.post-61234776835688149062010-02-21T05:03:00.000-08:002010-02-21T06:19:41.454-08:00En vracLe spectacle au Chamaleon : c'était très plaisant. Huit sur scène, trois danseuses, quatre danseurs et une chanteuse. Six baignoires. Répertoire musical plus ou moins connu, dont Nude (Radiohead), Over my shoulders (chanson cachée du premier album de Mika) et The power of the gospel précédemment cité. Ce n'était pas complètemet un solo, puisque dans cette intro, à un moment arrive une deuxième guitare, et qu'un deuxième danseur est venu accompagner le premier. Des passages joliment chorégraphiés où viennent s'intercaler des numéros qu'on pourrait voir dans un cirque ou dans un cabaret, avec du grimpage sur ruban, un peu de trapèze. Deux mojitos et la rencontre d'Elisabetha et Judith. La dernière a 30 ans, elle a fait un master à peu près similaire au (au moins dans l'intitulé) mien et s'apprête à se consacrer entièrement à une compagnie de danse qui la botte, après s'être balladé entre pas mal de projets et de lieux. Oui, c'est un peu comme ça que j'envisage les prochaines années. Je pense qu'elle peut pas mal m'apprendre sur la manière d'administrer une compagnie de danse, ce qui me manque pour l'instant plus que cruellement. J'espère pouvoir la choper la semaine prochaine (et il se peut qu'elle m'ait payé mes mojitos car le barman nous avait légèrement oubliées et que je voulais rentrer)<br /><br />Petite remise en question jeudi, à me demander par où prendre le truc. Mais comme dire que l'on sait pas faire, c'est trop facile, il faut faire, se planter, se faire corriger, recommencer et ainsi de suite. Merci Armelle. Je me colle donc à chercher des adresses de lieux à Lyon et à Grenoble , pour leur envoyer lundi un petit mail de présentation de Shannon, lien vers son site. Elle vient faire une semaine de cours dans chaque ville, et l'idée c'est de lui caler des rendez-vous avec différentes personnes pour peut-être se produire ou donner d'autres cours. Il faut aussi que je pense à un support en français, qui peut commencer par un texte pour elle avec traductions entre parenthèses, un truc pratique dont je rêverais en allemand, pour qu'elle puisse parler d'elle, simplement (elle se débrouille déjà un peu en français).<br /><br />Dans ce qu'elle me demande, il est aussi question d'un budget sur un an. Aha, Bernadette, je pense à toi, mais faire des additions et concevoir un budget, c'est pas exactement pareil... (Au passage, je me rappelle de la dernière fois que j'ai utilisé Excel, en 4ème..) J'ai aussi repéré un festival en Roumanie dont les deadlines de dossier tombent très vite, et sur lequel j'ai commencé à taffer. Shannon m'en a reparlé, a je pense apprécié que je lui propose quelque chose et m'a indiqué comment reformuler certaines choses. Oui, c'est comme ça que ça risque d'avancer.<br /><br />Jeudi soir je retrouve Karl, le coloc de Nico et Avrill avec qui on boit quelques coups avant de partir à une soirée. Il m'explique sa théorie du bordel : "quand quelqu'un arrive chez moi, il se sent bien, il n'a pas peur de s'asseoir, de foutre un peu son bordel et c'est cool. Dans les endroits trop rangés j'ose à peine m'asseoir.." On arrive ensuite dans un fat appart à Neukölln, dont j'ai surtout vu le fat salon avec pas moins de 4 canapés, un bar au milieu, pas mal de gens. Et une jeune fille magnifique à côté de laquelle je me retrouve assise, à qui je finis par glisser "you know I'm not into girls but you are just amazingly beautiful !" - elle me remercie.<br /><br />"Incongru", le mot qui qualifierait Berlin selon Morgane et Anne-So. Pas mal trouvé ! Incongru, l'électro dans un Kneipe (Hausprojekt - projet d'habitation avec organisation de petits évènements du genre) qui passe la Macarena. On va donc au DiskoTrash. Tellement trash que ça vient des années 90, que Scatman (didadubdadubdub) les Allemands ont pas l'air de connaître. Corona et le Rythm de la night. Ein Zwei Polizei.. Rigolo, petite salle où les gens dansent, salle avec bar et canap et entrée avec d'autres canap. Oui, il y a toujours plein de canap à Berlin, je pense que c'est une des marques de fabrique des bars, des apparts... Parce que c'est trop dommage qu'ils trainent dans la rue, alors on les rentre pour s'y poser !<br /><br />Hier je suis allée marcher sur un lac gelé avec des gens qui pêchaient dessus, grand soleil qui chauffe. <br /><br />Le soir dans la baraque de Willem, jazz un peu bossa, chanté et parfois carrément chanson. Un concert où j'étais debout car arrivée tard, mais qui aurait mérité d'être un peu dansé, un peu déhanché, un peu rythmé du pied, de la jambe. Qui finit assez tôt, puis boire des coups en bas, manger de la Käsesuppe (soupe au fromage - bio, juste trooooop bonne). Rester avec la poignée de porte des chiottes dans la main et sortir par la fenêtre (petite fenêtre en hauteur, heureusement qu'il y avait un escabeau dans les toilettes !), avec en réception une nana qui finit par me parler en français puisque de fait, elle est française. Bon en fait j'aurai pu taper très fort à la porte et on pouvait m'ouvrir de l'extérieur, mais c'était quand même super drôle de passer par la fenêtre, c'est vrai ! Beaucoup de francophones d'ailleurs hier soir. Et un CD complet d'Aznavour chantant en allemand, avant que le guitariste du groupe aille balancer Abbey Road (c'était d'ailleurs assez marrant parce que grand, très mince, coupe de cheveux d'un autre temps et un vrai-faux air british) et se mette à triper sur I want you. Ma dernière conversation dans cet endroit parle de la coupure nette et légèrement abrupte de cette chanson. On part avec Anne, à pied, longtemps. Elle chope le S-Bahn alors que je suis à deux stations de chez moi. Je finis à pied, en suivant à vue de nez la voie de métro. J'arrive à 100m de chez moi sans m'y attendre réellement, agréablement surprise.<br /><br />Cet aprem peut-être session peinture sur les murs de l'appart de Morgane, ce qui me ferait bien plaisir dans la mesure où je n'ai pas encore fait de peinture depuis l'arrivée et qu'il y a difficilement plus kiffant que peindre sur un mur !Tachahttp://www.blogger.com/profile/14539870298521247380noreply@blogger.com0