Ok, deux rendez-vous d'une heure chacun, mais c'est un bon début, non ?
D'abord à la Tanzfabrik avec Susana et Shannon, où elles ont pas mal parlé des détails pratiques du festival (Tanz Hoch Zwei, ce dont je parle dans le précédent post, du 22 Mars au 7 Mai) sur lequel Shannon va se produire. Intéressant de voir les questions qui se posent, comment le lieu s'organise entre les différents studios, les créneaux de répétition, d'organisation technique (dont lumière, en général plus que son) Note : en fait il y a encore deux studios que je n'ai jamais vu, qui doivent se trouver au premier étage (la Tanzfabrik étant au deuxième étage d'un bâtiment qui abrite également le Centre Astrologique de Berlin !!). Il faudra que je fasse un plan des lieux la prochaine fois...
Pendant ce festival, il y aura un certain nombre de performances à aller découvrir, et des workshops sont proposés. Au milieu, une "lange Nacht der Opern & Theater", genre portes ouvertes viendez voir de la danse contemporaine c'est cool !! J'suis en train de me faire un programme. Parce qu'être là, c'est quand même beaucoup profiter de tout ce qui s'y peut faire. D'ailleurs c'est assez frustrant d'imaginer tout ce qui est en train de se passer de chouette en même temps et que je loupe parce que j'écris mon blog (aha) ou simplement par manque d'organisation (oui, c'est le début).
Donc ensuite avec Shannon, au café à deux rues de la Tanzfabrik. Elle m'a donné une bonne quantité de sites à aller regarder, de vidéos de gens, de tout un environnement culturel à découvrir et je pense qu'en effet, commencer par là n'est pas forcément le chose la plus idiote à faire, et que je serai sans doute un peu plus efficace après. Elle s'est inquiétée du fait que ce que j'allais apprendre là me serait d'une aide limitée pour du management culturel en France, chaque pays ayant ses traditions, notamment dans la présentation d'un dossier de subvention ou pour un simple descriptif du travail fourni. Je l'ai rassurée en lui disant que mes priorités professionnelles n'étaient pas nécessairement en France et que barouder quelques années entre différents projets d'horizons divers me permettrait d'acquérir l'expérience ainsi que les points de comparaison nécessaires à la construction d'une carrière intéressante. Non ?
Je la retrouve demain pour une séance avec la nana qui a travaillé avec elle sur Gulliver Dreaming (toujours sur shannon.cooney.org, enfin ça se trouve facilement), sur une place à filmer une performance je pense. Je pense que ça peut être intéressant de voir comment se passe ce genre de moment, comme les gens autour réagissent, comment les deux artistes communiquent et interagissent pour un produit commun. On enchaîne ensuite ensemble à son cours de craniosacral, deuxième édition, qui méritera alors un post plus approfondi...
"Life is going on, as normally as ever but suddenly something seems to have happened !"
mardi 9 février 2010
lundi 8 février 2010
Petits plaisirs du métro berlinois
D'abord, acheter un tiquet 7 jours ou un mois, selon la durée estimée du séjour. Ensuite, le composter, le ranger bien au fond du portefeuille et ne jamais avoir à le valider avant d'arriver à une station : il n'y a pas de barrières à passer (qui se referment éventuellement), seulement pas mal de contrôleurs, habillés en civils et qui à un moment, entre deux stations font "dreschfroischroeichsoirhcso Fahrkarte bitte ihvschlakrenv" donc là il faut aller chercher le dit "tiquet". Mais le côté pas de barrières, j'aime bien.
Ensuite, l'attente du métro. 4 minutes max en journée, 12 en soirée. Il n'y a pas d'accoudoirs sur de nombreux bancs, laissant le sommeil de quelques clochards sans encombres. Le soir - plutôt le soir quand même, au bout des quais, quand la sortie n'est pas trop loin, certains grillent leur clope.
L'engin finit par arriver, arborant presque prolétairement de vieilles couleurs criardes orange ou jaune, comme resté à la mode des années 80 ou quelque chose du genre. Rarement bondé, on y trouve toute sorte de faune qui prête à observer, à sourire, à se gratter la tête avec un air perplexe. Qui parfois boivent une bière, ce qui ne choque pas grand monde (après 11h du matin..). Une petite Beck's Gold en écoutant du bon son, avant d'aller faire un billard ?
Autre remarque : il y a des rames entières, genre des dizaines de mètres de métro sans une porte, sans rien sinon quelques sièges pour obstruer la circulation. Comme à Tokyo ou à NY, les sièges sont le plus souvent alignés sur les côtés (dans les U-Bahn, les S-Bahn correspondant aux RER), ce qui est quand même plus pratique/convivial/intelligent que dans le métro parisien.
Enfin, détail qui tue : le vendredi et le samedi, c'est toute la nuit, tous les transports en commun, avec max un quart d'heure d'attente (j'ai vaguement l'impression de faire de la pub pour les transports berlinois). Et ça, en sortant de boîte à 4h du mat', ou d'un concert à 1h30, ou d'une soirée nulle pour aller à une soirée mieux vers le milieu de la nuit, ou pour ne pas rentrer ivre-mort en vélo sur le verglas, et ben c'est super pratique !
Tout ça pour dire que dès que Berlin redevient cyclablement praticable, je chope un vélo parce que la carte de transports est bien le seul truc un peu cher dans cette ville !
Ensuite, l'attente du métro. 4 minutes max en journée, 12 en soirée. Il n'y a pas d'accoudoirs sur de nombreux bancs, laissant le sommeil de quelques clochards sans encombres. Le soir - plutôt le soir quand même, au bout des quais, quand la sortie n'est pas trop loin, certains grillent leur clope.
L'engin finit par arriver, arborant presque prolétairement de vieilles couleurs criardes orange ou jaune, comme resté à la mode des années 80 ou quelque chose du genre. Rarement bondé, on y trouve toute sorte de faune qui prête à observer, à sourire, à se gratter la tête avec un air perplexe. Qui parfois boivent une bière, ce qui ne choque pas grand monde (après 11h du matin..). Une petite Beck's Gold en écoutant du bon son, avant d'aller faire un billard ?
Autre remarque : il y a des rames entières, genre des dizaines de mètres de métro sans une porte, sans rien sinon quelques sièges pour obstruer la circulation. Comme à Tokyo ou à NY, les sièges sont le plus souvent alignés sur les côtés (dans les U-Bahn, les S-Bahn correspondant aux RER), ce qui est quand même plus pratique/convivial/intelligent que dans le métro parisien.
Enfin, détail qui tue : le vendredi et le samedi, c'est toute la nuit, tous les transports en commun, avec max un quart d'heure d'attente (j'ai vaguement l'impression de faire de la pub pour les transports berlinois). Et ça, en sortant de boîte à 4h du mat', ou d'un concert à 1h30, ou d'une soirée nulle pour aller à une soirée mieux vers le milieu de la nuit, ou pour ne pas rentrer ivre-mort en vélo sur le verglas, et ben c'est super pratique !
Tout ça pour dire que dès que Berlin redevient cyclablement praticable, je chope un vélo parce que la carte de transports est bien le seul truc un peu cher dans cette ville !
Et les choses sérieuses, dans tout ça ?
Elles commencent doucement.
La semaine dernière, j'ai commencé par rencontrer Shannon le lundi, pour un thé chez elle, quelques visionnages, un historique de la danse moderne en 5 minutes avec mouvements à l'appui, au milieu de la cuisine. Elle m'a parlé des différents projets qu'elle avait sur le feu, avec plein de noms de gens et d'institutions dont j'ignorais tout. Sa principale préoccupation en ce moment est un dossier de subvention à adresser au Conseil Canadien pour les Arts, se composant de CV, descriptif du projet, support vidéo... Ce projet est en partenariat avec une flutiste qui travaille notamment à partir de samples bizarres. Elles ont déjà fait un truc ensemble (Wax and Wane, partiellement disponible sur le site de Shannon) et du coup elles ont ce truc sur le feu. Ce qui signifie deux mois de résidence à Ahrenshoop près de la mer (celle entre l'Allemagne, le Danemark et la Suède). Et entre deux, un certain nombres de déplacements. La question est donc : que vais-je faire pendant tout ce temps ?
[ En attendant ce qui est vraiment top c'est que pour une fois je vais pouvoir poser des questions à celui qui produit un truc chelou, abstrait, incompréhensible : je vais pouvoir décortiquer un peu du processus créatif et saisir quelques clés de compréhension qui, même si loin d'être universelles - chaque artiste a son propre langage, peuvent ensuite élargir le spectre des réflexions que l'on peut avoir en face de ce genre de spectacle. L'intention de l'auteur est aussi intéressante : Shannon souhaite que son travail parle, mais pas nécessairement de la manière dont ELLE l'entend. "I hope that people will viscerally connect to my work." Et en effet, c'est assez expressif, ça parle, même si on ne sait pas forcément bien de quoi ni pour quoi. ]
Déjà, je vais passer du temps à la Tanzfabrik, l'association qui a bien voulu me prendre en charge. Existant depuis 30 ans, cet endroit est composé de trois salles de danse (dont une de représentation - une en parquet, deux mois classes mais praticables en chaussures !), quelques bureaux éparpillés et un vestiaire / salle d'attente avant show. Pour l'instant, je suis allé là-bas pour discuter du lieu, de ce que je pouvais y faire et j'y suis retournée vendredi pour aider à installer une salle, avant les performances qui avaient lieu ce week-end. J'y vais demain pour un rendez-vous avec Shannon, Susana (qui me fait un peu peur avec ses airs d'artiste dépressivo-très-frustrée), peut-être Ludger (le boss, 50 ans, grand fin et yeux bleux comme un Allemand - ou un méchant dans un film des 70's, mais celui là a l'air plutôt gentil - a un hamac accroché derrière son bureau). L'après-midi je reste là bas pour faire de l'archivage : il serait pourrait que ce soit un peu le bordel dans les 3-4 dernières années de DVD... Et en profiter pour visionner quelques trucs. Ensuite je sais qu'ils auront besoin de moi pendant le festival (de fin Mars à début Mai, gros programme de performances et workshops), pour des petites conneries à droite à gauche, mais l'organisation de tels projets, c'est tellement de conneries à droite à gauche que je pense qu'il est important d'en passer par là - puisque ça sera mon job plus tard ! Entre deux ils savent que je suis là s'ils ont des truc pour m'occuper, et je vais leur faire comprendre gentiment que j'aime bien, être occupée !
Mais dans les deux cas ainsi que dans ceux qui vont suivre, je suis ultra-autonome, voire j'peux crever sur une plaque de verglas tout le monde s'en fout. Aha.. L'idée c'est aussi de faire ma place, de poser des questions, d'être une force de proposition et de suggestion de ce que je pourrais faire, de ce qui m'intéresse d'approfondir dans ce type de structure.
Ce qui suit, c'est que Sophie (cf. post précédent) a envie de se trouver une galerie et qu'elle aurait ptètre besoin de quelqu'un pour l'assister là-dedans. Je ne sais pas exactement de quelle manière, si elle a besoin de se faire des supports de comms, s'il s'agit d'avantage d'aller présenter son travail dans différents endroits, d'entretenir des contacts, d'établir des plannings.. J'en sais rien mais on va en reparler cette semaine, lors d'une coupe de cheveux ! La dernière piste c'est Willem (id.) parce que j'aimerais bien voir un peu mieux comment leur baraque fonctionne, comment ils établissent leur progra, comment se passe une séance d'enregistrement, comment ils se font connaître en tant que groupe... Pareil, ça demande bien sûr à être rediscuté, mais je me dis qu'être ici, c'est aussi essayer de saisir quelques opportunités, d'élargir mes expériences auprès d'artistes de registres différents. Un dernier contact avec un musicien fils d'une collègue de mon grand-père : début d'échanges de mails, à suivre.
Ca prend forme et une chose est sûre : je me sens dans mon élément.
Hier soir à la Tanzfabrik, c'était impro. 15 personnes dans la salle en comptant caméro / lumières, 3 danseurs. Alternance de solos et duos, en silence parfois parlé ou grogné. J'ai loupé le contenu du texte allemand mais particulièrement apprécié le passage en anglais sur les mouvements (un duo d'un Américain et d'un Allemand qui ont commencé à parler de danse en passant d'un thème à l'autre, et ça commençait par la perception horizontale des mouvements quand on était allongé à bouger et comment le cerveau l'interprétait.. pour finir sur une histoire de performance autour d'une vache que l'un d'eux avait vu - tout en dansant) La troisième danseuse avait un petit 70 ans je pense. Car la danse contemporaine n'est pas forcément très technique et peut s'adapter à l'âge, puisqu'elle est je pense idée avant d'être technique au sens potentiellement physiquement éprouvant... Parfois théâtralisée, parfois un peu absurde, des fois nettement indécryptable. Moment très intéressant et unique par le côté "impro".
Quelques heures avant, musée de la photo pas loin du Tacheles. The places we live, Jonas Bendikson (norvégien) qui propose quatre pièces de 9m² qui donnent une bonne impression d'être au coeur des slums de Mumbai, Nairobi, Jakarta. Et des passages où l'image se pose dans une pièce, montrant sa structure ainsi que ses occupants, avec un extrait d'entretien derrière qui explique le fonctionnement de l'endroit, comment la vie se passe ici... Joli, intéressant, touchant. Quasiment tout le reste du musée était consacré à une rétrospective de Don Mc Cullin. Avec beaucoup de photos de guerre, de cadavres, un peu glauque.
Sinon pour la partie "tout va bien" mes colocs ont l'air plutôt sympas, et j'ai bien l'intention de progresser en allemand histoire de pouvoir communiquer plus naturellement avec la faune locale...
La semaine dernière, j'ai commencé par rencontrer Shannon le lundi, pour un thé chez elle, quelques visionnages, un historique de la danse moderne en 5 minutes avec mouvements à l'appui, au milieu de la cuisine. Elle m'a parlé des différents projets qu'elle avait sur le feu, avec plein de noms de gens et d'institutions dont j'ignorais tout. Sa principale préoccupation en ce moment est un dossier de subvention à adresser au Conseil Canadien pour les Arts, se composant de CV, descriptif du projet, support vidéo... Ce projet est en partenariat avec une flutiste qui travaille notamment à partir de samples bizarres. Elles ont déjà fait un truc ensemble (Wax and Wane, partiellement disponible sur le site de Shannon) et du coup elles ont ce truc sur le feu. Ce qui signifie deux mois de résidence à Ahrenshoop près de la mer (celle entre l'Allemagne, le Danemark et la Suède). Et entre deux, un certain nombres de déplacements. La question est donc : que vais-je faire pendant tout ce temps ?
[ En attendant ce qui est vraiment top c'est que pour une fois je vais pouvoir poser des questions à celui qui produit un truc chelou, abstrait, incompréhensible : je vais pouvoir décortiquer un peu du processus créatif et saisir quelques clés de compréhension qui, même si loin d'être universelles - chaque artiste a son propre langage, peuvent ensuite élargir le spectre des réflexions que l'on peut avoir en face de ce genre de spectacle. L'intention de l'auteur est aussi intéressante : Shannon souhaite que son travail parle, mais pas nécessairement de la manière dont ELLE l'entend. "I hope that people will viscerally connect to my work." Et en effet, c'est assez expressif, ça parle, même si on ne sait pas forcément bien de quoi ni pour quoi. ]
Déjà, je vais passer du temps à la Tanzfabrik, l'association qui a bien voulu me prendre en charge. Existant depuis 30 ans, cet endroit est composé de trois salles de danse (dont une de représentation - une en parquet, deux mois classes mais praticables en chaussures !), quelques bureaux éparpillés et un vestiaire / salle d'attente avant show. Pour l'instant, je suis allé là-bas pour discuter du lieu, de ce que je pouvais y faire et j'y suis retournée vendredi pour aider à installer une salle, avant les performances qui avaient lieu ce week-end. J'y vais demain pour un rendez-vous avec Shannon, Susana (qui me fait un peu peur avec ses airs d'artiste dépressivo-très-frustrée), peut-être Ludger (le boss, 50 ans, grand fin et yeux bleux comme un Allemand - ou un méchant dans un film des 70's, mais celui là a l'air plutôt gentil - a un hamac accroché derrière son bureau). L'après-midi je reste là bas pour faire de l'archivage : il serait pourrait que ce soit un peu le bordel dans les 3-4 dernières années de DVD... Et en profiter pour visionner quelques trucs. Ensuite je sais qu'ils auront besoin de moi pendant le festival (de fin Mars à début Mai, gros programme de performances et workshops), pour des petites conneries à droite à gauche, mais l'organisation de tels projets, c'est tellement de conneries à droite à gauche que je pense qu'il est important d'en passer par là - puisque ça sera mon job plus tard ! Entre deux ils savent que je suis là s'ils ont des truc pour m'occuper, et je vais leur faire comprendre gentiment que j'aime bien, être occupée !
Mais dans les deux cas ainsi que dans ceux qui vont suivre, je suis ultra-autonome, voire j'peux crever sur une plaque de verglas tout le monde s'en fout. Aha.. L'idée c'est aussi de faire ma place, de poser des questions, d'être une force de proposition et de suggestion de ce que je pourrais faire, de ce qui m'intéresse d'approfondir dans ce type de structure.
Ce qui suit, c'est que Sophie (cf. post précédent) a envie de se trouver une galerie et qu'elle aurait ptètre besoin de quelqu'un pour l'assister là-dedans. Je ne sais pas exactement de quelle manière, si elle a besoin de se faire des supports de comms, s'il s'agit d'avantage d'aller présenter son travail dans différents endroits, d'entretenir des contacts, d'établir des plannings.. J'en sais rien mais on va en reparler cette semaine, lors d'une coupe de cheveux ! La dernière piste c'est Willem (id.) parce que j'aimerais bien voir un peu mieux comment leur baraque fonctionne, comment ils établissent leur progra, comment se passe une séance d'enregistrement, comment ils se font connaître en tant que groupe... Pareil, ça demande bien sûr à être rediscuté, mais je me dis qu'être ici, c'est aussi essayer de saisir quelques opportunités, d'élargir mes expériences auprès d'artistes de registres différents. Un dernier contact avec un musicien fils d'une collègue de mon grand-père : début d'échanges de mails, à suivre.
Ca prend forme et une chose est sûre : je me sens dans mon élément.
Hier soir à la Tanzfabrik, c'était impro. 15 personnes dans la salle en comptant caméro / lumières, 3 danseurs. Alternance de solos et duos, en silence parfois parlé ou grogné. J'ai loupé le contenu du texte allemand mais particulièrement apprécié le passage en anglais sur les mouvements (un duo d'un Américain et d'un Allemand qui ont commencé à parler de danse en passant d'un thème à l'autre, et ça commençait par la perception horizontale des mouvements quand on était allongé à bouger et comment le cerveau l'interprétait.. pour finir sur une histoire de performance autour d'une vache que l'un d'eux avait vu - tout en dansant) La troisième danseuse avait un petit 70 ans je pense. Car la danse contemporaine n'est pas forcément très technique et peut s'adapter à l'âge, puisqu'elle est je pense idée avant d'être technique au sens potentiellement physiquement éprouvant... Parfois théâtralisée, parfois un peu absurde, des fois nettement indécryptable. Moment très intéressant et unique par le côté "impro".
Quelques heures avant, musée de la photo pas loin du Tacheles. The places we live, Jonas Bendikson (norvégien) qui propose quatre pièces de 9m² qui donnent une bonne impression d'être au coeur des slums de Mumbai, Nairobi, Jakarta. Et des passages où l'image se pose dans une pièce, montrant sa structure ainsi que ses occupants, avec un extrait d'entretien derrière qui explique le fonctionnement de l'endroit, comment la vie se passe ici... Joli, intéressant, touchant. Quasiment tout le reste du musée était consacré à une rétrospective de Don Mc Cullin. Avec beaucoup de photos de guerre, de cadavres, un peu glauque.
Sinon pour la partie "tout va bien" mes colocs ont l'air plutôt sympas, et j'ai bien l'intention de progresser en allemand histoire de pouvoir communiquer plus naturellement avec la faune locale...
dimanche 7 février 2010
Berlin, première
Bon il fallait prendre une décision, une ou deux, un peu liées. La première, c'était de me caler dans une piaule pour un mois le temps de chercher quelque chose de bien dans un premier chez moi fort agréable. La seconde - qui nécessitait un semblant de bureau - c'est de ne pas rouvrir de blog en pourrissant la toile mais de reprendre celui-ci, où 4 dessins se battent en duel. Dernier post datant d'il y a un an, wouh !
Donc une bonne semaine après l'arrivée dans le grand froid (ce mercredi soir, il faisait réellement très froid..), et bien, par où commencer. Il fait bon vivre. Dans mon notebook se cotoient des notes sur des vidéos de danse vaguement étrange, quelques adresses, n° de tel, des listes de voc (oui, j'ai commencé la deuxième, on peut donc désormais les considérer au pluriel !!), des notes sur un dossier de subvention pour Shannon auprès du Conseil Canadien pour les arts, quelques pensées, un ou deux dessin(s) moche(s).
Une semaine dans la coloc de Manu, un endroit où il fait également bon vivre. Vien (j'espère ne pas trahir l'orthographe de son nom..) le mec un peu bizarre, très gentil mais perpétuellement irnoique voire sarcastique - aile gauche de die Linke. Anne la p'tite nénette (28 ans mais fait vraiment toute jeune) super sympa avec qui j'ai passé pas mal de temps, nouvelle arrivée sur Berlin et ne connait pas non plus des masses de gens, donc assez partante de plans différents, très ouverte ou souriante ! Luigi von die Linke auch, parle très bien français - note pour plus tard : ne pas faire de private joke à Manu en sa présence ! Nick, étudiante en philo, ptite blondinette très gentille et son copain Willem, contrebassiste jazz qui organise des concerts dans une petite baraque un peu excentrée.
Cette baraque, visitée mardi soir. Avec Anne, RDV à Alex(anderplatz) pour prendre le tramway. Arrivée sous la neige dans une cour au fond de laquelle trône (? oui, un peu elle trône !) une baraque en briques (j'avoue, il faisait nuit, j'vais pas rentrer dans les détails du descriptif de cette baraque qui mériterait décidément d'être vue de jour !) Première pièce : semblant de cuisine avec canap et poêle. Puis studio d'enregistrement. A l'étage, 40m² environ avec une petite scène et une trentaine de chaises. Free le jazz free ! Les regards entre les musiciens sont là pour nous indiquer qu'ils produisent bien quelque chose en commun. J'exagère un brin. Très impressionnants techniquement (j'ai particulièrement apprécié le - jeu du - batteur, même si j'ai ensuite pensé que c'était plus facile à distinguer du reste que le piano qui a quand même plus tendance à accompagner ou à se fondre, dans ce type de composition). Et boire du vin rouge dans de forts jolis verres (par ailleurs forts chiants à essuyer, lors de la vaisselle de 1h du mat' avec un chiffon nettement humide) On a traîné parce qu'on attendait que Willem rentre pour profiter de la voiture. Au passage on s'est retrouvées à faire une team de gonzesses pour aider une voiture enneigée à démarrer (ein, zwei, dreii !!)
Et j'y ai recroisé Thomas, un polonais que j'avais rencontré quelques jours plus tôt au Tacheles dans la galerie d'Alex Rodin, le type qui fait tout le temps garder sa galerie par des potes. Thomas (65ans, grosse barbe blanche, air de père noël imbibé de vodka) qui chante la vie en rose au milieu d'une fat salle à l'écho terrible, Thomas qui visiblement aime bien chanter puisqu'on a eu droit à notre session aussi. Thomas qui oscille entre le pathétique et l'artiste incalculable. Que je crois deux fois en moins d'une semaine ; Berlin est décidément bien petite...
Du Tacheles, j'ai aussi revu Sophie qui tenait l'an dernier l'Erotic Shop, une petite pièce toute repeinte en blanc où se cotoyaient allègrement bites, foutre, lèvres grandes ouvertes et parfois quelques animaux... Sophie, aus Dublin, 26 ans, blondinette avec actuellement une coupe de cheveux assez fun (je prendrai des photos) que je suis censée couper la semaine prochaine, en essayant de garder la (dé)structure. Très sympa, chaleureuse, visiblement super contente de me voir. Très drôle aussi dans sa manière de raconter les choses et de poser des questions.
La prochaine fois je parlerai de mon stage un peu. Parce que je vais peut-être aussi faire des choses sérieuses, mais tout est dans tout et si les choses sérieuses devaient échapper à la règle, ça serait mortellement ennuyeux..
Donc une bonne semaine après l'arrivée dans le grand froid (ce mercredi soir, il faisait réellement très froid..), et bien, par où commencer. Il fait bon vivre. Dans mon notebook se cotoient des notes sur des vidéos de danse vaguement étrange, quelques adresses, n° de tel, des listes de voc (oui, j'ai commencé la deuxième, on peut donc désormais les considérer au pluriel !!), des notes sur un dossier de subvention pour Shannon auprès du Conseil Canadien pour les arts, quelques pensées, un ou deux dessin(s) moche(s).
Une semaine dans la coloc de Manu, un endroit où il fait également bon vivre. Vien (j'espère ne pas trahir l'orthographe de son nom..) le mec un peu bizarre, très gentil mais perpétuellement irnoique voire sarcastique - aile gauche de die Linke. Anne la p'tite nénette (28 ans mais fait vraiment toute jeune) super sympa avec qui j'ai passé pas mal de temps, nouvelle arrivée sur Berlin et ne connait pas non plus des masses de gens, donc assez partante de plans différents, très ouverte ou souriante ! Luigi von die Linke auch, parle très bien français - note pour plus tard : ne pas faire de private joke à Manu en sa présence ! Nick, étudiante en philo, ptite blondinette très gentille et son copain Willem, contrebassiste jazz qui organise des concerts dans une petite baraque un peu excentrée.
Cette baraque, visitée mardi soir. Avec Anne, RDV à Alex(anderplatz) pour prendre le tramway. Arrivée sous la neige dans une cour au fond de laquelle trône (? oui, un peu elle trône !) une baraque en briques (j'avoue, il faisait nuit, j'vais pas rentrer dans les détails du descriptif de cette baraque qui mériterait décidément d'être vue de jour !) Première pièce : semblant de cuisine avec canap et poêle. Puis studio d'enregistrement. A l'étage, 40m² environ avec une petite scène et une trentaine de chaises. Free le jazz free ! Les regards entre les musiciens sont là pour nous indiquer qu'ils produisent bien quelque chose en commun. J'exagère un brin. Très impressionnants techniquement (j'ai particulièrement apprécié le - jeu du - batteur, même si j'ai ensuite pensé que c'était plus facile à distinguer du reste que le piano qui a quand même plus tendance à accompagner ou à se fondre, dans ce type de composition). Et boire du vin rouge dans de forts jolis verres (par ailleurs forts chiants à essuyer, lors de la vaisselle de 1h du mat' avec un chiffon nettement humide) On a traîné parce qu'on attendait que Willem rentre pour profiter de la voiture. Au passage on s'est retrouvées à faire une team de gonzesses pour aider une voiture enneigée à démarrer (ein, zwei, dreii !!)
Et j'y ai recroisé Thomas, un polonais que j'avais rencontré quelques jours plus tôt au Tacheles dans la galerie d'Alex Rodin, le type qui fait tout le temps garder sa galerie par des potes. Thomas (65ans, grosse barbe blanche, air de père noël imbibé de vodka) qui chante la vie en rose au milieu d'une fat salle à l'écho terrible, Thomas qui visiblement aime bien chanter puisqu'on a eu droit à notre session aussi. Thomas qui oscille entre le pathétique et l'artiste incalculable. Que je crois deux fois en moins d'une semaine ; Berlin est décidément bien petite...
Du Tacheles, j'ai aussi revu Sophie qui tenait l'an dernier l'Erotic Shop, une petite pièce toute repeinte en blanc où se cotoyaient allègrement bites, foutre, lèvres grandes ouvertes et parfois quelques animaux... Sophie, aus Dublin, 26 ans, blondinette avec actuellement une coupe de cheveux assez fun (je prendrai des photos) que je suis censée couper la semaine prochaine, en essayant de garder la (dé)structure. Très sympa, chaleureuse, visiblement super contente de me voir. Très drôle aussi dans sa manière de raconter les choses et de poser des questions.
La prochaine fois je parlerai de mon stage un peu. Parce que je vais peut-être aussi faire des choses sérieuses, mais tout est dans tout et si les choses sérieuses devaient échapper à la règle, ça serait mortellement ennuyeux..
mardi 24 février 2009
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