mardi 22 mars 2011

I would ride 500 miles !!

C'est l'humeur, au soleil "toujours", à vélo depuis samedi. Türkisches Flohmarkt en bas de ma rue, le moment d'observer, de négocier, et de remplacer Ziggy. La fin de l'histoire était bien triste : en partant en août dernier, j'ai laissé mon vélo à un Espagnol qui reprenait ma chambre pour un mois. Pour ne pas qu'il galère à en acheter ou en louer un, parce que l'été à Berlin c'est à vélo, parce que je suis sympa. Trop. Ce petit enfoiré a disparu avec sans plus jamais donner de nouvelles - et si jamais nos routes se recroisent, je lui écrase la tête par terre pour lui inculquer les bonnes manières !! C'est donc le coeur abîmé que je m'en allais par ce samedi ensoleillé trouver une monture à peu près digne de remplacer Ziggy, qui soit dit en passant m'avait coûté 20€. Je sais, je sais, à ce prix, c'était un vélo volé. Mais tout aussi bien volé qu'un peu jaune et violet, c'était mon vélo quoi. Passons, concentrons nous sur l'offre.

Presque que des vélos d'hommes, grands. J'en essaie un premier : pédalier défaillant, pas question de devoir hésiter à appuyer sur les pédales, et puis quoi encore ?! Le second c'était pareil, sauf qu'à l'instant où la pédale a lâché, la selle a commencé à partir en avant, moment idéal pour m'apercevoir que les freins ne marchaient que très mal. L'agacement monte, de part et d'autre de la négociation. J'en essaie encore un autre, un bon VTT pas trop grand, robuste. Un frein bugue mais il est largement utilisable. Je négocie (ahahah, comme si j'avais pas commencé depuis le début) et repart avec celui dont il manque toujours un nom. Violet foncé, garde-boue arrière et porte bagage, et ces trucs sur les côtés du guidon qui permettent de prendre une position que je ne prends jamais parce qu'elle ne permet pas de freiner rapidement.

Double test, dimanche et lundi, Schlessi / Mauerpark en une demie-heure, je valide !! Le côté VTT est pas si mal pensé ici, au vu des pavés, des routes parfois gondolées de racines ou de travaux. Bonne accélération, bon rythme de croisière, suffisamment de vitesses pour aborder la Prenzlauerallee tranquile.

C'est donc dynamisée par la vitamine D solaire et la reprise du pédalage intempestif que je me prépare à partir en Belgique, à Courtrai, dans la lointaine agglomération lilloise, en zone flamande, là où Eszter Salamon et son équipe sont en résidence pour un gros projet dont la première est le 21 Mai, au KAAI Theater de Bruxelles. On décolle demain avec Alexandra, elle reste deux jours avec moi pour s'occuper de tout un tas de trucs et m'expliquer quelles seront mes missions (assistance / accompagnement en résidence ?!) pendant le restant de la semaine. L'idée c'est que toute l'équipe squatte une grande baraque à deux minutes du théâtre.

La pièce repose sur une trame de science fiction / anticipation, dans un monde qui se passerait de la présence des corps humains. Pièce de danse qui met l'accent sur l'accoustique et la mis en scène. Grosse équipe technique, deux compositeurs, deux danseurs dont la chorégraphe, une dramaturge : il me tarde de rencontrer l'équipe, de voir de quoi retourne ce projet qui me semble d'ici vraiment intéressant et stimulant.

Ca fait un peu plus d'un mois que je suis revenue : le rythme me plaît et l'atmosphère a toujours ce piquant délicieux, d'un karaoké où tu te foires magistralement parce c'était pas la bonne version de ta chanson, mais où tu repars avec un t-shirt offert par une Italienne (toujours eux...) qui lance sa marque à Berlin - www.whereisjesus.de.

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