lundi 19 avril 2010

Visite de Constance et Alice

Une semaine bien chargée, rythme de touriste/night animal. 2x 4 jours à voir/faire beaucoup de choses. On va essayer de se la jouer chronologique.

La soupe suédoise avec Constance, ou l'équipe de la Tanzfabrik en lendemain de Lange Nacht, fatiguée et un peu nerveuse. Cuisiner dans un bureau c'est pas évident... On mène notre mission à bien, elle va voir le spectacle pendant que je m'assure que la soupe ne crâme pas. En discutant avec deux élèves qui bossent à la TF pour avoir de grosses réductions sur les cours, buvant deux verres de blanc. La performance qui vient d'avoir lieu, c'est celle des suédoises du workshop de danse contact qui font piocher des thématiques d'impro au public avant de se lancer. Ca va d'"éloignement / rapprochement" à "transformez le public en chorale de bruits d'animaux pour improviser". Ce dernier est plutôt coopératif dans ce genre de situation, et j'avais un super mouton à deux places de moi !

Une grosse expédition fripes avec Constance, au Garage, à Nöllendorfplatz. Emprunter le vélo de Nico trop haut, barre au milieu, rétropédalage casse-gueule. Au final un énorme magasin mais au goût souvent douteux, parfait pour des déguisements plus que pour le quotidien. Des matières, des couleurs et des imprimés qui font un peu perdre la tête. De tout, des bacs de cravattes, chapeau de cow-boys, des centaines de jupes de toutes les longueurs, toutes les formes. Des robes de gothique, des robes de bal, des robes de mariée, à froufrous, à jupons, à certaines héroïnes de galas Science Po..

Contre-temps du mardi soir, avion d'Alice annulé, nous voilà parties pour une dernière soirée à aller d'un bar à l'autre, retrouver quelques collègues puis retourner (pour moi) au RAW Tempel, ce gros bloc de béton plein de musique sur laquelle il fait bon dépenser pas mal d'énergie. Cette Revaler Strasse a quelque chose de dingue dans sa structure : ce grand mur couvert d'affiches, avec quelques entrées qui mènent à 4 ou 5 clubs, chemins de terre, hangards, punks, autres, et souvent un type avec son caddie et ses cinq sacs poubelles qui (sur)vit des consignes des bouteilles qui trainent partout. A environ 20 cts la bouteille, je pense facile 500 bouteilles en moyenne par soirée, ça fait du 2600 en comptant 4 jours de congés... Et c'est pas pire que danseuse au Abercrombie & Fitch de Tokyo ! Coin définitivement sympa.

Ca m'amène forcément à notre vendredi soir simplement dingue. On a découvert la Revaler Strasse bis, à Ostkreuz. Encore une grande épopée de soirée qui mérite ses détails. Mojitos chez moi avec Alice, Nico, Morgane, mon coloc. On part toutes les trois avec le vélo de Nico dans l'idée d'aller au Watergate, un des trois clubs très réputés à Berlin. On entend du Yelle par une fenêtre de la Mainzer Strasse. La roue arrière de Nico ne tient pas 50m, dégonflée. Me voilà partie à courir attraper le tramway pour les retrouver un peu plus loin, puis arrivées au Watergate, entrée assez chère, des gens qui sortent à 2h30, pas de queue, moyennement engageant. Morgane nous parle du Renata, un club à juste un station de métro ambiance XIXème, danser sur un énorme tapis oriental qui doit être dans un état pas possible. La perspective nous paraît sympa. Sur le chemin, elle ne cesse de se demander si ça sera ouvert, il est pas loin de trois heures, les mojitos sont loin et nos jambes (et têtes) un peu lourdes. On descend du métro et voyons des gens partir dans des chemins obscur d'où nous parviennent les accords d'une musique qui en ce lieu paraît irréelle. Vraiment. On continue, jusqu'à tomber sur le troisième endroit d'où on peut entendre du son. Au milieu de 50m de mur peint s'ouvre une porte. Des gens en sortent. On se regarde, on entre. Au milieu de quelques arbres, petit chemin qui mène à un bâtiment assez bas, à moitié en bois et tôle. A gauche, table de ping pong rouge trop jolie, gens qui boivent des bières. Personne à l'entrée, on y va. 4 ou 5€ les trois bières, comme tu veux. "Y'a des cinquantenaires tout défoncés qui dansent comme des teletubbies !" Faune autant que décors déroutants. La musique n'est pas ma préférée, de l'électro parfois tripante mais pas très originalement construite. On bouge, ayant en tête de découvrir cette rue plutôt que le Renata. Deuxième endroit, 5€, suivant. Troisième endroit très étrange, un vaisseau spatial genre grande tente en tôle avec des lumières bizarres. A l'intérieur, 12 pécos qui dansent en slip. Vision très étrange. On repart en tripant sur un mix de - mais si vous voyez, ça fait "papopapopolapo (X2) popapapalapapopapalapapopapalapapopa" (un cadeau à celui qui trouve le titre). Il commence à être 4h30 et on a eu notre lot de surprise. Ah bon ? Retournée à l'arrêt de métro, on croise un type qui est censé aller à une soirée d'anniversaire sur un bateau. L'adresse dit quelque chose à Morgane, il nous propose de venir. On se retrouve donc sur une sorte de bateau où des ptits jeunes ont l'air de festoyer. Petite partie de baby, très bon feeling ! Et lever de jour sur la Spree. Retour chanceuses des métros, couchées vers 6h.

Je finirai pour aujourd'hui sur la jam session du B-Flat de mercredi dernier. Si l'affaire est partie en trio, la scène s'est rapidement remplies, pour finalement donner un mélange fort sympathique. Le petit black au piano, avec sa petite dégaine très classe, gapette et chemise finement rayé, très souriant. Le vieux à la trompette, qui est venu faire deux morceaux et est reparti au milieu du troisième. Le contre bassiste que j'avais déjà vu, qui doit ptètre un peu manager la jam session du mercredi... Et des jeunes : un guitariste métisse asiat, la sax alto aux cheveux dans la gueule en solo, pour le moins expressive. Le sax du type à la casquette qu'on croyait plus timide qu'il n'était, une fois lancé. Le trompettiste un peu prétentieux peut-être, et un batteur qui faisait vraiment tout jeunôt mais semblait tellement bien sentir son truc ! Passer le concert assises sur le bord de la "scène", prendre quelques mauvaises photos. Apprécier la diversité des profils, les sourires échangés, les regards satisfaits des grands. Du bon jazz qui auraient parfois pu donner envie de danser.

Du coup, après périple en France et visites berlinoises, il est temps de rattaquer les choses sérieuses. J'ai rendez-vous avec Ludger demain, j'attends avec impatience de savoir quelle peut être la suite du plan "soupe suédoise" !

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